Selon nos confrères de Freenews.fr, le fournisseur d’accès à Internet Free, qui se fait régulièrement le chantre de la neutralité du net, aurait de nouveau décidé de brider certaines pratiques de ses abonnés situés en zone non dégroupée, là où la bande passante lui coûte le plus cher. « Les bridages bloqueraient tous les ports (et/ou protocoles) considérés comme non-standards, empêchant ainsi de jouer à des jeux en ligne, d’utiliser des applications telles que le SSH, de regarder des vidéos en streaming, d’utiliser des applications de VoIP ou de peer-to-peer, etc.« , explique le site consacré au FAI.

Le bridage interviendrait essentiellement en soirée à partir de 18 heures, et jusqu’à minuit, ce qui semble témoigner d’une volonté de réduire la consommation aux heures de pointe. Une pratique que semble vouloir tolérer la secrétaire d’Etat à l’économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet, qui estime que la neutralité du net « ne signifie pas que les opérateurs n’ont pas le droit de mettre en place des mesures afin de réguler le trafic« .

Freenews.fr voit dans ce retour du bridage une coïncidence avec la migration des infrastructures d’Alice, racheté par Free, sur les équipements réseaux de la maison mère Iliad. L’arrivée soudaine d’un nombre important de nouveaux abonnés a pu inciter Free à limiter l’usage de bande passante par chacun, pour sauvegarder l’accessibilité de l’ensemble.

Mais est-il légitime de viser des types d’applications en particulier, plutôt que de plafonner le débit de manière globale sans distinction du type de protocole employé ?


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