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Quand l'industrie du divertissement surestime sa contribution dans le jeu vidéo

Signant une relative contre-perfomance, Beatles Rock Band n'a pas eu le succès attendu par de nombreux analystes. Cela montre bien que la licence seule ne suffit pas à transformer un jeu en hit incontournable, et que d'autres critères rentrent en ligne de compte.

L'année dernière, le directeur exécutif de Warner Music Group, Edgar Bronfman Jr, estimait que son entreprise ne récoltait pas suffisamment de royalties à travers des jeux vidéos musicaux comme Guitar Hero ou Rock BandIl considérait en effet que le succès de ces jeux était principalement aux licences octroyées par les majors. Selon lui, sans le concours des industries du divertissement, ces jeux n'auraient jamais pu rencontrer un tel succès et surtout, n'auraient jamais pu se faire. Il alla même jusqu'à affirmer que le succès "est entièrement dépendant du contenu que nous possédons et contrôlons".

Or, dans un billet publié hier, Techdirt a rapporté les chiffres de vente du jeu Beatles Rock Band... et contrairement à ce qu'aurait souhaité l'industrie du divertissement, le jeu a rencontré un succès en demi-teinte. Les ventes ont été 60 % moins importantes que ce qu'ont estimé de nombreux analystes. Malgré toute l'attention de la presse, malgré un puissant matraquage marketing, les ventes décevantes de Beatles Rock Band ont surtout montré le jugement erroné d'Edgar Bronfman Jr.

Car, comme à son habitude, l'industrie du divertissement use et abuse du même sophisme habituel : la valeur d'un jeu ne reposerait que sur le contenu lui-même, et sur rien d'autre. Sauf qu'en raisonnant de la sorte, elle oublie de prendre en compte d'autres aspects primordiaux pour le joueur : le gameplay, la durée de vie ou le multijoueur sont autant de critères rentrant en ligne de compte.

C'est d'ailleurs bien pour ça que ces différents éléments sont notés par la presse spécialisée. C'est le signe éclatant de l'intérêt que porte un joueur à l'ensemble du jeu, et pas uniquement à la licence qui y est accrochée. Et le demi-succès de ce titre en est la preuve : le seul fait que Beatles Rock Band contienne la musique des quatre scarabées ne suffit définitivement pas à transformer un jeu en hit planétaire.

Certes, les Beatles sont populaires, certes leur musique à traversé les époques. Mais ce n'est pas en "remplaçant" la piste sonore par quelques œuvres majeures des Fab Four que cela va exciter les foules. L'industrie du divertissement surestime sans doute un peu trop sa contribution dans un jeu vidéo et l'impact que cela a sur la décision finale du consommateur.