La Business Software Alliance, qui défend les intérêts des plus grands éditeurs de logiciels (Microsoft, Apple, Adobe, Symantec…) contre le piratage, assure que les PC où sont installés des logiciels piratés sont davantage infectés par des malwares. Or elle estime que plus de 40 % des logiciels installés chez les particuliers sont des logiciels piratés.

La Business Software Alliance a publié un rapport (.pdf) baptisé « Piratage sur Internet : une menace pour votre sécurité« , qui veut alerter le grand public sur les risques de sécurité causés par le piratage des logiciels. Le consortium qui rassemble les plus grands éditeurs de logiciels au monde estime qu’aujourd’hui « environ 41 % des logiciels installés sur les ordinateurs personnels sont obtenus illégalement, avec un manque à gagner pour l’industrie du logiciel de 53 milliards de dollars« .

La BSA a identifié de nombreuses voies de distribution des logiciels piratés sur Internet : sites de vente aux enchères où sont vendues des copies des logiciels, réseaux P2P, sites de vente entre professionnels qui vendent parfois des versions piratées, sites de stockage en ligne (RapidShare, MegaUpload, Hotfiles,…), sites de petites annonces, serveurs IRC, FTP…

Dans son rapport, l’organisation fait un lien de corrélation directe entre le nombre de logiciels piratés installés sur les ordinateurs et leur taux d’infection par des malwares de toutes sortes (virus, vers, trojans, et spywares). « Globalement, il y a des preuves significatives pour lier le piratage de logiciels avec la fréquence des attaques de malware« , écrit la BSA, qui reconnaît toutefois que « cette corrélation n’a pas été mesurée avec précision ». Elle se base sur des « preuves de sources industrielles » pour dire que « les marchés avec un taux élevé de piratage de logiciels ont aussi une tendance à subir un taux élevé d’infection par des malwares« .

« Ceux qui utilisent des logiciels piratés, sans licence, n’ont généralement pas accès aux patchs essentiels et aux mises à jour critiques qui assurent que leur système reste aussi sécurisé que possible, et sont donc davantage susceptibles d’attaques sur le long terme« , note la BSA pour expliquer une telle corrélation.

Le rapport indique par ailleurs que la BSA a demandé au premier semestre 2009 le retrait de près de 103.000 fichiers torrents hébergés par « neuf des plus gros sites d’indexation BitTorrent« , pour une valeur marchande estimée à 974 millions de dollars. L’organisation ne dit pas cependant combien de ces demandes de retraits ont abouti.


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