Nicolas Sarkozy a fait part jeudi de sa réaction après le vote surprise de l’Assemblée Nationale, qui a rejeté le projet de loi Création et Internet issu des travaux de la commission mixte paritaire.

« Le président de la République réaffirme son attachement aux droits des créateurs et sa volonté de voir appliquée au plus vite la loi création et internet« , indique l’Elysée dans un communiqué.

« Cette loi résulte d’un accord conclu entre les artistes, les producteurs et les entreprises de télécommunications. Nicolas Sarkozy n’entend pas y renoncer quelles que soient les manœuvres dérisoires qui n’ont comme seul effet que de nuire à la diversité de la création« .

Mais derrière l’apparente fermeté du propos, Nicolas Sarkozy aura du mal à dissimuler le camouflet politique qu’il a subi. Le rejet d’un texte par le Sénat ou l’Assemblée Nationale après son examen en CMP n’est arrivé qu’à trois reprises dans l’histoire de la cinquième République, en 1963, 1977 et 1983.

Nicolas Sarkozy n’avait pas du tout imaginé pouvoir subir dès la deuxième année de son quinquennat une désertion de sa majorité que son prédécesseur Jacques Chirac avait su éviter pendant ses douze années de présidence. Il y avait 26 ans qu’un tel évènement ne s’était pas produit. Le vote de jeudi matin devait être une formalité, et le Président de la Répbulique était le dernier à en douter. « Nicolas Sarkozy s’était félicité par avance, au petit déjeuner de la majorité, d’avoir accompli un « geste majeur » en faveur de la création artistique. Il avait même congratulé le ministre des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, Jean-François Copé et Henri de Raincourt, son homologue du Sénat, pour leur gestion des débats« , raconte Le Figaro.


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