Mise à jour : Voici les propos de Christine Albanel tels que retranscrits par le Journal Officiel : « lorsque l’on achète un pack Microsoft avec Word, Excel, Powerpoint, qui ne sont pas des logiciels libres, il existe des pare-feux, des logiciels de sécurisation ; mais les logiciels libres peuvent aussi être assortis de pare-feux. Ainsi, au ministère de la culture, nous utilisons le logiciel libre Open Office,…et un logiciel de sécurisation l’accompagne. Les éditeurs de logiciels libres fournissent les pare-feux, et même des pare-feux gratuits. »

Alors que les députés de l’opposition ont déçu mardi, c’est revigorés et déterminés à hausser le ton qu’ils se sont présentés mercredi après-midi à l’Assemblée Nationale pour poursuivre l’examen de la loi Création et Internet. Après que le socialiste Patrick Bloche a exigé d’avoir des réponses aux questions posées par les députés, Christian Paul a demandé à la ministre de la Culture Christine Albanel comment le logiciel libre serait traité par le gouvernement, alors qu’il est notamment question d’imposer des logiciels de sécurisation labellisés par l’Hadopi.

« Les dispositifs de sécurisation des ordinateurs sont à l’opposée des dispositifs que peut tolérer et accepter le logiciel libre« , a rappelé Christian Paul. « Ou bien vous considérez que le logiciel libre ça n’a pas d’importance, que vous décrétez l’indifférence nationale contre le logiciel libre, ou bien vous nous dites comment c’est compatible« .

En réponse, Christine Albanel a expliqué que les logiciels vendus par Microsoft sont pré-équipés de pare-feu, et que « sur les logiciels libres, il peut y avoir des pare-feu« . « Par exemple au ministère de la Culture nous avons Open-Office« , s’est-elle félicitée.

La discussion s’est encore animée, notamment à l’encontre de Frédéric Lefebvre, lorsqu’il a expliqué que si les législateurs « décidaient de capituler devant un certain nombre de problèmes de technologies, aujourd’hui nous n’aurions plus de cinéma dans notre pays, nous n’aurions plus de musique dans notre pays« . Jean-Pierre Brard a estimé que Lefebvre agissait comme les scientifiques de Staline qui étaient enfermés au Goulag lorsqu’ils n’arrivaient pas, sur ordre de Staline, à faire pousser du maïs en Sibérie. « Investi par le Président, Lefebvre veut commander aux technologies« , mais il n’y arrivera pas, a résumé le député communiste.


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