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Christine Albanel marque un point Godwin en plein débat sur l'Hadopi

Mise à jour : la vidéo du dérapage est disponible

Moment d'émotion et de stupeur à l'Assemblée jeudi soir. Alors que l'opposition et certains députés de la majorité martelaient les problèmes que posait la procédure de l'Hadopi au regard du respect des droits de la défense, la ministre de la Culture s'est égarée dans un mauvais mot. "Je suis accablée par toutes les caricatures sur tous les bancs et par l'obstination qui consiste à présenter l'Hadopi comme une sorte d'antenne de la Gestapo, c'est particulièrement ridicule", a-t-elle ainsi lâché, dans l'espoir d'éviter toute réponse aux questions précises qui lui étaient posées (en particulier, comment une procédure contradictoire peut-elle être respectée par une autorité dont les magistrats devront rendre 47 décisions à l'heure en moyenne).

Immédiatement, les bancs de l'opposition se lèvent, crient au scandale. Christian Paul dénonce un "atroce dérapage" de la ministre de la Culture, qui a toutefois "retiré le mot gestapo" sans s'en excuser ou le vider de son sens.

Des trémolos dans la voix, Patrick Bloche se lève et prend un ton extrêmement solennel. "Jamais nous n'avons assimilé le Président de la République ou vous-même à un quelconque dictateur", commence Patrick Bloche. "Vous êtes ministre de la République, et pour nous ça signifie quelque chose. J'ai été bouleversé par vos propos", confesse-t-il, d'un ton très grave. La majorité ricane. Il poursuit : "A cause de la Gestapo je n'ai jamais connu ma grand-mère paternelle qui a été gazzée à Auschwitz le 4 août 1944". Une chape de plomb s'abat sur l'hémicycle et le visage de la ministre se tend.

Le président de la commission des lois qui monte au créneau pour appeler tout le monde au respect mutuel.

Une suspension de séance est demandée. 10 minutes accordées.