Christine Albanel marque un point Godwin en plein débat sur l'Hadopi
Mise à jour : la vidéo du dérapage est disponible Moment d'émotion et de stupeur à l'Assemblée jeudi soir.
Immédiatement, les bancs de l'opposition se lèvent, crient au scandale. Christian Paul dénonce un "atroce dérapage" de la ministre de la Culture, qui a toutefois "retiré le mot gestapo" sans s'en excuser ou le vider de son sens.
Des trémolos dans la voix, Patrick Bloche se lève et prend un ton extrêmement solennel. "Jamais nous n'avons assimilé le Président de la République ou vous-même à un quelconque dictateur", commence Patrick Bloche. "Vous êtes ministre de la République, et pour nous ça signifie quelque chose. J'ai été bouleversé par vos propos", confesse-t-il, d'un ton très grave. La majorité ricane. Il poursuit : "A cause de la Gestapo je n'ai jamais connu ma grand-mère paternelle qui a été gazzée à Auschwitz le 4 août 1944". Une chape de plomb s'abat sur l'hémicycle et le visage de la ministre se tend.
Le président de la commission des lois qui monte au créneau pour appeler tout le monde au respect mutuel.
Une suspension de séance est demandée. 10 minutes accordées.