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Frédéric Lefebvre pille des oeuvres ? Non, et Numerama le défend (si si)

Horreur, ô damnation. C'est le Figaro qui cafte. Frédéric Lefebvre, que nous considérons par ailleurs comme l'homme politique le plus inquiétant du moment par les idées qu'il défend et la manière dont il le fait, est accusé de "piller les œuvres des créateurs" sur son site Internet. Le député et porte-parole de l'UMP, pourtant grand défendeur du droit d'auteur et des artistes, a repris sur son blog certaines caricatures publiées notamment par notre confrère PC Inpact, qui emploie les talents du dessinateur Snut. Lequel PC INpact s'insurge.

"Nous sommes extrêmement surpris d'une telle reprise sans demande d'autorisation préalable", s'indigne ainsi le rédacteur en chef Marc Rees. "Nous avons un contrat spécifique avec Snut, notre caricaturiste que l'on apprécie et que l'on soutient par nos actualités et financièrement".

L'indignation de notre confrère peut paraître légitime puisque Frédéric Lefebvre n'avait, semble-t-il, pas explicitement crédité le dessinateur et la source des caricatures. Toutefois elles apparaissaient en clair sur les dessins, avec le logo de PC Inpact en surimpression et la signature de l'auteur, ce qui peut sembler suffisant (sinon, pourquoi cette peine ?).

Surtout, si Frédéric Lefebvre veut un durcissement du droit d'auteur sur Internet, il faut que ceux qui plaident au contraire pour un relâchement des principes étriqués du droit exclusif commencent par accorder à M. Lefebvre le droit de bénéficier lui-même de quelques assouplissements. Charité bien ordonnée... Surtout lorsque la loi elle-même le prévoit.

Il faut en effet noter que la loi fait interdiction aux auteurs d'interdire "les revues de presse", à condition qu'elle ne porte pas atteinte "à l'exploitation normale de l'œuvre ni ne cause un préjudice injustifié aux intérêts légitimes de l'auteur", et que la source soit identifiée.

Or en l'espèce, il ne nous semble pas absurde de considérer que celui qui commente l'actualité à travers un dessin n'a pas de droit a priori supérieur à celui qui commente l'actualité par des mots mis en forme dans des articles. Les dessins de Snut, rémunérés par la SARL de presse PC Inpact, nous semblent donc pouvoir relever de la revue de presse lorsqu'ils sont affichés dans une gallerie réunissant les différents portraits caricaturaux de Frédéric Lefebvre, sur son propre blog. Au même titre qu'un journaliste ne pourrait s'opposer au fait que Frédéric Lefebvre compile sur son site les articles qui parlent de lui.

Par ailleurs, avec tout le respect que l'on doit à notre confrère, on imagine mal quel préjudice éventuel peut causer la reproduction sur le propre site du député d'une poignée de caricatures, alors que le dessinateur Snut a déjà été rémunéré pour leur création, et alors-même que PC Inpact publie chaque jour ou presque une ou plusieurs de ces caricatures qui continuent chaque jour d'attirer les lecteurs.