Selon un rapport effectué par Informa Media Group, l’industrie du film ne devrait pas souffrir autant du piratage que l’industrie du disque. Même si le piratage concernant les films est en forte croissance et que les prévisions de pertes cette année s’élèvent à 92 millions de dollars, il semblerait que l’avenir ne soit finalement pas si noir.

Parallèlement au piratage de musique, la copie illégale de films en salle ou les copies de DVD sont en pleine expansion. Mais la taille des fichiers, la qualité variable d’un film à l’autre et de nombreux autres paramètres font que ce type d’échange de fichiers croît moins vite que l’échange de MP3 où la durée est transfert est à peine plus longue que celle de la chanson elle-même.

Le rapport d’Informa Media Group évalue les pertes liées au piratage à 92 millions de dollars pour cette année, et prévoit que ce chiffre s’élèvera jusqu’à 460 mllions en 2010. Une croissance plutôt élevée mais toute relative si on la compare aux bénéfices prévus pour les services en ligne. En effet dans 7 ans la vente de films via Internet devrait engendrer environ 872 millions de revenus, alors qu’elle est quasi-inexistante actuellement.

Les prévisions du rapport se basent sur le principe que ces services de vidéo en ligne équivaudront aux plateformes actuelles pour la musique, supposant que d’ici là le consommateur sera muni d’un graveur de DVD et pourra donc acheter ses DVD en ligne. Mais parallèlement les connexions haut-débit permettront probablement le rapatriement d’un film dans un format de haute qualité en un temps nettement plus acceptable pour les impatients qu’aujourd’hui. Sans extrapoler, il n’est pas improbable d’estimer que le téléchargement d’un film en 2010 prendra une trentaine de minutes pour les internautes équipés des connexions modernes.

Il est donc difficile d’évaluer quelle proportion d’utilisateurs se tournera vers le téléchargement légal et quelle autre se dirigera vers les réseaux P2P pour obtenir le même service, illégalement. Jusqu’à présent l’industrie cinématographique a réussi à limiter l’intérêt du piratage en proposant une valeur ajoutée à ses produits commerciaux (notamment via les bonus sur les DVD), mais pourront-ils préserver cette valeur ajoutée encore longtemps ? Informa Media Group semble y croire, et souhaitons qu’ils aient raison.

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