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L'IFPI reconnaît une bourde mais ne s'excuse pas

Comme ses petites soeurs la RIAA ou le SNEP, la Fédération Internationale de l'Industrie Phonographique (IFPI) se protège toujours derrière le respect et la défense des artistes pour justifier ses actions de terreur à l'encontre des internautes, quand bien même ce sont en fait les maisons de disques qu'elles représentent. Or plus que jamais, les maisons de disques et leurs artistes ont des intérêts antagonistes. Les premières veulent continuer à vendre des albums et en revendre davantage, alors que les seconds veulent surtout que leur musique soit écoutée par le plus grand nombre, pour qu'elle draine du monde dans leurs concerts. Souvent, les associations de maisons de disques attaquent les internautes au nom des artistes, là où les artistes les auraient laissé en paix.

Ca a été le cas ce mois-ci encore avec l'auteur d'un blog musical qui a diffusé une nouvelle chanson de Travis et qui a reçu par la suite une lettre de l'IFPI l'enjoignant de retirer au plus vite le MP3, ou d'en subir alors les conséquences judiciaires. La lettre mentionnait bien l'URL de la chanson J. Smith. de Travis, mais évoquait une chanson de Hercules and Love Affair. Visiblement une erreur de copier/coller. Mais ça n'était pas l'erreur la plus grave, loin de là. Puisque si le bloggeur s'est permis de diffuser le MP3 de Travis, c'est que le groupe lui-même avait demandé aux bloggeurs de le faire.

Le bloggeur a alors contacté Travis, et le chanteur Fran Healy a répondu dans la demi-heure pour confirmer qu'il lui donnait son blanc-seing, en expliquant même que la chanson n'était pas diffusée à la radio et que c'était leur moyen de la faire connaître. Sympa, Travis a écrit dans la foulée à l'IFPI pour leur signaler le quiproquo.

Finalement, l'IFPI a de nouveau écrit au bloggeur pour reconnaître son erreur, mais pas sans l'ombre du début d'une excuse. "Nous n'étions pas au courant de l'accord mais maintenant que ça nous a été notifié soyez libre de mettre le fichier à disposition", écrit simplement l'IFPI, qui tient à s'expliquer. "A cause du volume de contenus contrefaisants que nous trouvons en ligne, il arrivera que des fichiers légitimes soient pris pour des fichiers contrefaisants. Nous espérons que cette affaire montre que lorsque nous avons l'information correcte nous ne voulons pas stopper la promotion de la musique en ligne".

Elle montre surtout que dans son obsession à vouloir tout contrôler, l'industrie du disque en oublie de faire la distinction entre les pirates féroces qui lui causent le plus de préjudice, et les bloggeurs qui même éventuellement sans autorisation, font uniquement un travail gratuit de promotion des artistes.