Ceci est une archive de l'ancien forum de Numerama. Il n'est plus accessible. Vous êtes probablement arrivés ici par erreur. Cliquez ici pour revenir sur la page d'accueil.

Voici Setsuna, l’automobile anti-obsolescence programmée !

Neuro le 09/10/2016 à 10:57

http://citizenpost.fr/2016/06/voici-setsuna-l-automobile-anti-obsolescence-programmee/

Chitzitoune le 09/10/2016 à 13:02

C'est pas parce qu’une partie extérieurr est en bois que ça change quoique ce soit niveau "durée" de vie de l'a voiture:

L'obsolescence est à d'autres endroits, notamment les pièces mécaniques (généralement 10 ans de fabrication de pièces), et de plus en plus, avec l'électronique à bord (et le coté électrique n'est pas non plus un argument de coté)

Dans les "exemples" niveau durée de vie, je connais une personne qui a une Saab.... qui au final se fournit en pièces "compatibles" chez Opel

T82135 le 09/10/2016 à 15:26

Combien d'étoiles au crash test ?

Draak1 le 09/10/2016 à 16:41

Ma frangine roule avec une Mercedes des années 90, pieces compatibles a chier partout et les moteurs diesels de ces gammes peuvent passer le million de kilometre si l'entretien est un minimum suivis.
La conso est entre 7 et 8 litres sur sa version du moteur (un peu haut certes mais elle a plus de 20 ans). Je passe les vitre electriques, direction assisté, toit ouvrant et autres options...

Comme quoi y'a des moyens de faire des trucs qui marchent :stuck_out_tongue:

A noter que c'est des voitures de plus de 20 ans qui cotent encore plus de 2k€ facile meme avec 400k km au compteur.

Ils savent faire fiable depuis tres longtemps.

Chitzitoune le 09/10/2016 à 16:45

C’est rarement le moteur qui “lâche” sur une voiture, elles peuvent toutes faire sans soucis plus de 300-400 milles kms… sauf que niveau entretiens, certaines éléments sont “pas prévus” par les garages / concessions. Donc ça lâche bien avant, alors que n’importe quel mécano qui fait son entretien lui même, ça lui coute presque rien pour doubler la durée de vie de sa voiture.

C’est comme ça que toute les “épaves” partent dans d’autres pays pauvres, où comme par miracle, elle peuvent encore faire des centaines de milliers de kms sans soucis, alors qu’elles sont déclarées “morte” par les garages (ou plutôt, faut tout changer, ça coute le prix de la bagnole, au lieu de juste changer la pièce / entretien qui coute rien…)

Si on tape dans les bus, les moteurs peuvent dépasser le million de km.

Voir même ce genre de chose:

Ou encore sur le site mercedes:
http://www.mercedes-benz.fr/content/france/mpc/mpc_france_website/fr/home_mpc/bus/home/buses_world/update/news2015/sprinter_kilometer-millionaer.html

johndo1 le 09/10/2016 à 17:05

[quote=“Neuro, post:1, topic:40276”]
un véhicule d’un genre encore jamais observé dans un salon de l’auto.
[/quote]C’est la seule chose novatrice de cette histoire.

Modèles de voitures en bois roulants :

Voiture de sport en bois. (essence)
Voiture d’un particulier montée sur un châssis Toyota.(essence)

Voitures de particuliers, électriques Chinoises (1 en 2010, 1 en 2014) (électrique)


Et ce « bateau à roues » est fabriqué en bois (cèdre et bouleau japonais), un « matériau qui permet d’exprimer l’idée que l’amour grandit à mesure que le temps passe » estime Kenji Tsuji, créateur du Setsuna Concept.

C’est ce qui m’interpelle le plus dans cet article. Je me demande si le discours qui nous est servi ne serait pas qu’à la seule destination d’Occidentaux ?

Mono no aware est un concept esthétique et spirituel japonais, pouvant être traduit comme « l’empathie envers les choses » ou « la sensibilité pour l’éphémère »,

L’éphémère est au cœur de la philosophie Japonaise et vanter une voiture sur laquelle le poids des ans n’a pas d’emprise c’est étonnant. Ou alors c’est aussi un concept de com’ pour prendre à revers les Japonais eux-mêmes…

Mono no aware, la beauté de l’éphémère.

Exemples parmi d’autres :

Ise-jingū. Le sanctuaire d’Ise (), aussi connu comme le grand sanctuaire d’Ise (), est le sanctuaire shinto le plus important du Japon, considéré comme le lieu le plus sacré de cette religion.

Le sanctuaire est reconstruit tout les 20 ans.

Le sanctuaire est reconstruit à son image tous les vingt ans, permettant ainsi un gage de pureté - les bâtiments actuels, qui datent de 2013, sont les 62e à avoir été construits.

Passons sur l’architecture légère classique avec les fameux murs en papier de riz, et penchons nous sur un véhicule destiné aux Japonais uniquement. L’avion de combat Zero de la seconde GM mit en scène par Myazaki

Doté d’une excellente manœuvrabilité et d’un très long rayon d’action, grâce à son aérodynamique, à la structure de sa voilure, et sa conception sacrifiant toute forme de protection pour en diminuer le poids, il surpassa ses premiers concurrents américains ; mais ses forces étant aussi ses faiblesses : sa construction légère et son manque de puissance le condamnèrent face aux chasseurs américains de seconde génération /…/

Léger et fragile mais maniable et agressif. Clairement pas fait pour durer c’est à son bord que les Kamikazes se sacrifient. L’éphémère, toujours.

Conçu pour l’attaque, le Zéro était un modèle de manœuvrabilité et de
puissance de feu, au détriment de la protection, car seules les
dernières versions furent munies d’un blindage dérisoire. De ce fait,
beaucoup de Zéros furent perdus au combat dès que les Alliés
abandonnèrent le dogfight (combat tournoyant), qui privilégiait l’appareil le plus maniable, pour le « yoyo » (manœuvre horizontale ou verticale, consistant à s’éloigner puis revenir pour compenser un taux de virage ou de montée insuffisant), le dive and zoom ou attaque en piqué puis ressource en binômes favorables aux appareils plus puissants[pas clair] et présentant une plus grande inertie par leur blindage. Un seul coup au but était en général suffisant pour le détruire.

Dans le film de Myazaki, à la fin, le héro se retrouve devant une plaine de carcasses d’avions puis on voit des “fantômes” d’avions monter dans le ciel.

Une voiture impérissable c’est étonnant. Je les aurait plutôt vus jouer sur une voiture légère, qui se détruit mieux que les autres. L’incassable c’est pas leur tasse de thé (hu hu hu ! ^^).

NB : une voiture en bois ça doit être sympa quand tu te bouffes un muret…

Neuro le 09/10/2016 à 17:24

C’est nippon ni mauvais. ^^

Anomail1 le 10/10/2016 à 10:04

Hm, ici l’argument aéronautique est à double tranchant, il peut être facilement retourné car il dépend de pleins de facteurs.

Aucun avion de cette époque n’était fait pour durer, de part leur utilisation un peu… intensive.

Leurs moteurs à piston avaient théoriquement des potentiels de 2000 heures (comme ceux de maintenant) mais en pratique ils étaient cuits au bout de 200, les pilotes avaient souvent la main un peu lourde sur la manette, allez savoir pourquoi :grin:

De nos jours vous verrez rarement un avion de tourisme métallique (Cessna, Piper) atteindre 50 ans, alors que chez les bois et toile (Jodel, Robin) c’est assez courant (moyennant quelques ré-entoilages et quelques heures de menuiserie tout de même).

Le film de Myiazaki… est un film.

johndo1 le 10/10/2016 à 10:43

[quote=“Anomail1, post:9, topic:40276”]
Le film de Myiazaki… est un film.
[/quote]Malgré tout l’idée de l’éphémère est omniprésente au Japon. Pour les avions les moteurs étaient bons et résistants à l’instar d’autres produits manufacturés plus anciens : les sabres.

L’acier le plus résistant et coupant et des maisons de papier. On le retrouve dans leurs avions de cette époque.

Par ailleurs (et c’est clairement signifié dans la vidéo de présentation) si le bois est synonyme de durabilité, il incarne aussi le temps qui passe. Du métal non.

Je trouve ça intéressant d’essayer de lire leur com’ et leur propos à partir de leur vision des choses. (de ce qu’on peut en savoir évidemment).

anon21954664 le 10/10/2016 à 11:19

Est-ce qu'on peut dire que c'est le même avion si au fur et à mesure des années tu as changé toute la câblerie, toute la voilure et toute l'armature ?

Anomail1 le 10/10/2016 à 12:52

C’est discutable en effet.

Sur un avion en bois, on recolle ce qui se décolle, on change ce qui est pourri (tous les 20 ans à peu près), mais l’appareil ne se dégrade pas dans son intégralité, sauf en cas d’abandon total.

A bout de 50 ans c’est tout de même à peu près la même aile, le même fuselage, les mêmes empennages… Ces réparations peuvent se faire sans outillage coûteux, mais pas être automatisées.

Pour l’avion métallique, la question ne se pose pas. Si c’est corrodé à un bout, il y a de fortes probabilités que l’intégralité de l’appareil soit dans cet état, et une remise en état coûtera plusieurs fois la valeur vénale de l’appareil.

De plus le métal souffre d’un problème étranger au bois : La fatigue.

Les autres pièces (câbles de commande, accastillage divers…) sont communes aux deux types d’avions.

anon21954664 le 10/10/2016 à 13:37

Je ne dis pas qu'il se dégrade dans son intégralité. Je dis simplement qu'au fur et à mesure des réparations, il n'y a presque plus aucune pièce d'origine.

Quand tu vois un avion comme celui-là, à part l'hélice et les gros éléments du moteur, je ne sais pas si on peut encore appeler ça un avion construit en 1910. Mais ce n'est pas grave, il correspond aux plans faits en 1910, il a été (re)construit avec des matériaux identiques à ceux de 1910.

Anomail1 le 10/10/2016 à 15:24

Non ce n'est pas le cas, au bout de 50 ans la plupart de la structure reste d'origine. Le fuselage ne subit pratiquement pas de réparations, seule la petite boiserie (nervures et goussets) réclament des soins tous les 20 ans à peu près, lorsqu'on change la toile.

(Si vous voulez voir comment on fait)

Et quand je parle d'avion en bois, je pense au DR400 qu'on trouve communément dans les aéro-clubs, et dont les premiers exemplaires sont sortis en 1972.

Avant il y avait la gamme DR300, et encore avant les Jodels qui datent de 1950.

Je pense que la plupart des ceux qui n'ont pas été accidentés volent toujours.

T82135 le 10/10/2016 à 19:51

Merci pour ces réponse détaillées !

Mais es tu sûr de ce point ?

Le bois, même s'il est moins sensible qu'un alliage métallique sur ce point, doit bien finir par fatiguer, non ?

Anomail1 le 11/10/2016 à 13:04

C’est une bonne question, et en fait je l’ignore.

Les recherches que je viens de faire à ce sujet confirment juste que le bois “possède une grande résistance à la fatigue”.

En pratique, on considère cette résistance illimitée, et longeron qui fait la robustesse de l’aile peut ne jamais subir d’intervention pendant des décennies, il est cependant examiné lors des changements de toile, surtout pour des décollements (dans ce cas c’est la colle qui est en cause).

A noter que le sens des fibres du bois a une importance capitale dans la construction d’un tel longeron.

Idem pour les hélices : une hélice en bois peut être utilisée de façon illimitée alors que les hélice métalliques ont des potentiels (8000h avec révision toutes les 2000h), cela dit ce sont juste des limites légales de précaution, certains constructeurs amateurs les font durer plus longtemps.

johndo1 le 11/10/2016 à 13:37

[quote=“Anomail1, post:16, topic:40276”]
Les recherches que je viens de faire à ce sujet confirment juste que le bois “possède une grande résistance à la fatigue”.
[/quote]C’est peut-être sur les points de friction/frottement que se fait l’usure “prématurée”.

Anomail1 le 11/10/2016 à 15:32

La fatigue c’est des millions de flexions alternatives, pas du frottement.

A ma connaissance il n’y a rien qui frotte sur le bois, la structure est solide et entière, la toile est collée et cousue, les gouvernes sont articulées avec des charnières métalliques, les câbles sont tendus dans le vide et passent dans des poulies de renvoi (c’est à ce niveau qu’ils s’usent), à certains endroits ils passent dans des guides en téflon mais ils ne touchent jamais le bois.