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VIDEO. Datagueule : des chiffres contre les idées reçues sur les migrants

Neuro le 07/10/2016 à 20:13

Des chiffres... pour éloigner les fantasmes

Les équipes de Datagueule ont réalisé une vidéo sur le sujet délicat de l'immigration.
http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/video-datagueule-des-chiffres-contre-les-idees-recues-sur-les-migrants_1808185.html

Chitzitoune le 08/10/2016 à 01:26

Le soucis des problèmes actuels, c'est pas les chiffres au niveau mondial, mais les chiffres au niveau des pays / villes concernés.

"quelques" milliers de personnes, c'est rien au niveau mondial c'est sur.
Quelques milliers de personnes à Calais, c'est une catastrophe à tout les niveaux (aussi bien pour les personnes qui débarquent illégalement, ceux qui sont en France légalement et les habitants)

Les européens ayant fuient vers les états unis est pas forcement un "bon" exemple, vu la colonisation et l’éradication des autochtones

Les 60.% de déplacés intérieur, c'est bien.... mais la encore, nul besoin d'arriver à 99% de déplacés vers d'autres pays pour provoquer tout un tas de problemes humanitaires, sociaux, économiques, etc... si ils se concentrent sur quelques endroits.

Tout comme le 1 réfugiés sur 5 ne restent pas dans sa zone d'origine.... ça n'a aucune importance pour un pays accueillant, ce qui est "important", c'est la quantité qui arrive chez lui. Par exemple 1 million de personnes qui débarquent dans un pays donnée, peut être que ça représente peu en pourcentage des migrants... mais c'est une grave crise migratoire de part les volumes à gérer.

Bref, c'est très loin "d'éloigner des fantasmes", ça joue plutôt sur des chiffres globaux pour dire que ça pourrait encore être pire comme insinuation...

C'est quand même tout à logique des mouvements migratoires illégaux de masse impliquent des frontières plus surveillée non ?

Pour la conclusion, je dirais plutôt: Fermer la porte ne résous pas CE probleme (la cause de la volonté de quitter son pays), mais ça évite d'en avoir d'autres pour des pays qui n'ont absolument rien à voir avec ces problèmes justement.

Aller vivre dans un autre pays, ça se fait pas par le forcing, ça se fait en acceptant les règles, et donc celle sur l'immigration / demande d’être refugié. C'est le premier signe d'intégration à cette société (et au lieu de dépenser des fortunes avec des spécialistes de la traite des humains, et de risquer sa vie ça coute au final qu'un billet d'avion / trajet en voiture / visa au pire)

anon21954664 le 08/10/2016 à 10:46

Le rêve le plus cher de la plus grande partie des migrants, c’est de pouvoir retourner chez eux. De pouvoir reconstruire leur pays, de pouvoir y élever leurs enfants. Ceux qui fuient la Syrie ou le Soudan ou la Lybie, ce n’est pas par choix librement consenti avec l’intention d’aller faire leur vie ailleurs. C’est sous la contrainte, c’est partir ou mourir.

Chitzitoune le 08/10/2016 à 10:50

Une partie non négligeable ne fuit pas un pays en guerre, mais veulent vivre dans un pays plus riche (chose que je comprends tout à fait, mais c’est nullement un “droit” ni un devoirs des autres d’accepter de prendre tout le monde à charge)

Pour ceux qui fuient la guerre, la encore, ça se fait seulement dans un pays “alliés”, et qui les acceptent. Absolument pas de manière illégale.

Fuir la guerre n’est pas une solution non plus…

johndo1 le 08/10/2016 à 11:12

Et la grande majorité n'y remet jamais les pieds. Ils doivent finir par se plier aux règles de leur nouvelle société. C'est les générations suivantes qui peuvent, éventuellement et après coup, retourner "au pays".

Les jeunes d'origine Maghrébine, nés de parents immigrés qui ont pu souffrir du déménagement, retournent parfois au pays de leurs racines mais en tant que Français.

Dans les années 80 mes parents fréquentaient un couple de Polonais et leurs enfants qui avaient fuis Jaruzelski. Les parents ont mit très longtemps à accepter l'idée de ne jamais rentrer au pays (et à s'investir sérieusement dans l'apprentissage de la langue et du fonctionnement de la société française). Grosses difficultés d'intégrations. Par contre les enfants ont construits leur vie en France, évidemment.

Selon les pays de provenance c'est même une large majorité. Aujourd'hui ceux qui viennent des Balkans ou des pays de l'Est sont dans ce cas. Mais tous ne viennent pas demander asile. Il en est qui viennent simplement bosser avec titre de séjour et tout le tintouin. C'est de l'immigration choisie et non subie. (tout comme certains Français vont bosser au Canada).

T82135 le 08/10/2016 à 11:17

Pour rester en vie, c'est encore la meilleure.

Chitzitoune le 08/10/2016 à 11:26

Si on regarde l’histoire de l’humanité, je suis pas sur qu’on puisse y voir des périodes importantes “sans guerre”.

Jouer aux chaises musicales des pays en fonction des années / générations par la force n’est nullement la “meilleur” solution d’un point de vue global (à titre égoïste et individuel, peut être)

Pour que ça se passe bien, pour tout le monde, y’a pas de miracle: faut que ça soit organisé, aussi bien par le pays accueillant que par la personne désirant y aller.

ze_katt le 09/10/2016 à 22:33

Franchement on se demande pourquoi ils restent pas dans un coin si sympa.



Chitzitoune le 10/10/2016 à 00:04

La guerre, la faim dans le monde, la pauvreté, la mort,... c'est mal, je suis contre.

johndo1 le 10/10/2016 à 00:54

Il a dit :

Pourquoi tu mets des photos de Syrie ?

Pays de provenance des demandeurs d'Asile (en 2015, en Europe) :

Syrie + ou - 30%
Albanie : 6,7%
Érythrée : 6,3%
Kosovo : 6,1%
Irak : 4,3%
Serbie : 3,5 %
+ autres.

Il y a 3 pays des Balkans.

La cour Nationale du Droit d'Asile met à disposition un document de l'OFPRA (L’Office français de protection des réfugiés et apatrides) concernant les pays dit "sûrs". Pays de provenance d’où les chances d'obtenir l'Asile sont faibles.

La liste. Y figurent les pays des Balkans, cette région étant stabilisée depuis un bon moment. Cf : Léonarda et sa famille, Roms du Kosovo, venus en France pour le niveau de vie.

France Terre d'Asile : "Questions-Réponses Infos Migrants".

Quelles conditions dois-je réunir pour obtenir le statut de réfugié ?

Le statut de réfugié est encadré par un texte international adopté en 1951, signé par de nombreux pays, dont la France, et appelé la Convention de Genève.

Les raisons économiques ne permettent pas d'obtenir la reconnaissance du statut de réfugié. (sauf cas particuliers et dérogations)

Demandes d'Asile en France par pays en 2014 et admissions:

Les principales nationalités, par demandes & principales nationalités par admissions:

RDC 4059 demandes - 751 Admissions
Bangladesh 3582 demandes - 598 Admissions
Russie 2725 demandes - 1199 Admissions
Chine 2616 demandes - 616 Admissions
Pakistan 2107 demandes - Ne figure plus dans le tableau.(donc accord OFPRA faible)
Albanie 2095 demandes - 663 Admissions
Syrie 2084 demandes - 1467 Admissions
Sri Lanka 2042 demandes - 1058 Admissions
Kosovo 1951 demandes - 617 Admissions
Haiti 1856 demandes - Ne figure plus dans le tableau.(donc accord OFPRA faible)
Guinée N'est pas dans les principales nationalités représentées - 751 Admissions
Afghanistan N'est pas dans les principales nationalités représentées - 708 Admissions.

Les pays des Balkans qui sont tous sur la liste des pays "sûrs" (mais ou persistent des problèmes, surtout économiques) sont dans les pays qui ont fait le plus de demandes. Les admissions sont 2 fois plus faibles que dans les pays ou ça chauffe sérieusement. A l'opposé, des pays qui représentent un faible nombre de demandes (au point de ne pas apparaitre dans le tableau) ont autant si ce n'est plus d'Admissions que les pays des Balkans.

Si on re-regarde le tableau des pays de provenance des demandeurs d'asile, les Syriens sont 27,6%, les pays des Balkans cumulés (de régions "sures") 16,3%. Ils se placent en 2eme position derrière les Syriens, et pourtant la situation est loin d'être la même.

Maintenant regarde le tableau : Taux de validation des demandes d'asile en fonction des pays d'origine des demandeurs.

Les demandes provenant des réfugiés syriens ont été quasiment toutes acceptées (97,1 %), comme celles des apatrides.

Les demandes provenant de réfugiés des Balkans ont en revanche été très peu acceptées, avec seulement 1,9 % de réfugiés ayant obtenu le droit d’asile.

Les propos de @Chitzitoune sont juste. Parmi les demandeurs d'asile, une majorité vient de pays réellement en guerre ou compliqués politiquement, une autre, non négligeable vient surtout pour des motivations économiques. Et leurs demandes sont refusées.

anon21954664 le 10/10/2016 à 07:25

Les migrants : une opportunité pour augmenter le PIB ?

Pour faire face à un tel afflux, le gouvernement suédois a dû immédiatement dépenser des sommes très importantes, pour nourrir, loger, vêtir… bref accueillir tous ces gens.

Et puis les commerçants et les hôteliers ont adoré ces commandes d’Etat payées rubis sur l’ongle et toute l’année en plus. Ensuite, il a fallu penser à ses choses plus pérennes : d’où des plans d’investissements sur plusieurs années : logement, écoles, routes…

Or, on le sait, quand le bâtiment va, tout va ! Et en plus ce sont des boulots indélocalisables. Ensuite, il y a les migrants eux-mêmes. Que fait un réfugié quand il arrive en Suède ? Il achète un sandwich – et bing de la TVA – ou une doudoune – re-bing de la TVA.

Et ensuite, que fait-il ? Il cherche du boulot : ça tombe bien, le BTP en a du boulot, grâce aux commandes d’Etat de tout à l’heure – et en plus du boulot que les Suédois n’aiment pas trop faire.

Tout à coup, les entreprises qui n’arrivaient pas à recruter parce que le travail qu’elles proposaient étaient trop dur, se mettent à tourner à plein régime. Et voilà comment la générosité suédoise est devenue en moins d’un an la recette de sa richesse.

Draak1 le 10/10/2016 à 07:51

Je tiens juste a pondérer une chose, sur l'echelle de l'humanité, l'aviation est plutot jeune et le bombardement par drone encore plus.

Se relever les manches pour affronter un adversaire c'est une chose... lancer des pierres sur des drones et des bombardiers, c'est un peu plus chaud.

T82135 le 10/10/2016 à 07:56

Je ne sais pas du tu as déjà eu l'occasion de visiter un de ces pays des Balkans.
Ce n'est clairement pas le premier endroit que l'on choisirait pour y élever ses enfants.
Heureusement les choses s'améliorent, mais on est loin du niveau de vie de l'Europe de l'ouest.

Être migrant "économique" c'est aussi lutter pour sa survie et celle de ses proches. Pas besoin de guerre pour cela.

johndo1 le 10/10/2016 à 08:25

Non et j'ai dit que tout n'y était pas réglé. Cependant la liste de l'OFPRA que j'ai mis est on ne peut plus clair.

Je sais. Encore une fois (et comme @Chitzitoune l'a dit également) c'est compréhensible.

Mais le motif économique ne fait clairement pas partie des critères d'admission à une requête de demande d'Asile.

C'est écrit noir sur blanc sur le site de France Terre d'Asile (et je pense qu'on peut leur faire confiance pour savoir de quoi ils parlent) :

Les raisons économiques ne permettent pas d'obtenir la reconnaissance du statut de réfugié.

Il n'y a rien d'idéologique dans mon post du dessus, je n'ai pas mis d'opinion perso, par contre les chiffres et les tableaux sont justes et clairs. S tu veux venir pour bosser tu viens en ayant été embauché ou missionné par un employeur, pas en venant faire une demande d'Asile.

ps : Bien que je ne sois jamais allé dans les Balkans j'ai une idée assez précise de quoi je parle. La situation a évidemment évoluée depuis 2001 mais à cette époque les demandeurs d'Asiles des Balkans étaient majoritaires et déjà largement considérés comme demandeurs d'Asile "économique". Je vous passe plein de détails mais la gestion des demandeurs d'asile à cette date était catastrophique car les structures d'accueil déjà saturées dans l'Est et d'autres départements ne voulaient pas en prendre leur part. Les demandeurs d'asile "économique" on ne peut tout simplement pas les accueillir.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 09:08

Sauf que quand c'est fait de façon "illégal", faut pas s"'étonner que le pays "de destination" soit pas ravis et se montre assez hostile...

Une société a des règles, et c'est en autre ces règles qui font qu'il est dans telle ou telle situation. On peut pas vouloir les bons coté, sans avoir les mauvais, et sauter de pays en pays car c'est plus vert ailleurs.

Soit on améliore la situation de son coté chez soi, soit on respecte les règles pour intégrer un autre pays et s'y installer.

On sort totalement du cadre de demandeur d'asile pour le motif économique, et accepter tout le monde pour ce motif, ça engendrerait un appauvrissement d'une société qui n'a rien demandé / n'est pour rien dans la situation des autres.

Si ça se comprend qu'une personne veut améliorer son style de vie, ça se comprend aussi qu'une personne ne veut pas perdre le sien pour une personne qui se pointe sans avoir suivi les règles de vie en société, qui sont en partie la cause de ce style de vie. L'injustice se trouve des 2 cotés

"Mutualiser" l'ensemble des richesses au niveau mondial, bizarrement, j'ai des doutes que ça fonctionne très bien...

anon21954664 le 10/10/2016 à 09:14

Où tu as vu que les pays privilégiés acceptent tout le monde. Au contraire, on n’a jamais été aussi restrictif sur les flux migratoires.

johndo1 le 10/10/2016 à 09:17

Le discours de la vidéo n'est pas objectif mais partisan.

Il n'y a que celui qui est déjà au chaud qui ferme la porte. (et pi après ils parlent d'éviter les raccourcis. lol)

/débat. Tout ceux qui auront une vision différente sont des ordures.

Relativisation à l'échelle mondiale ou nationale un peu facile. 1+1=2. Vu comme ça c'est indiscutable.

19eme Siècle : 50.000.000 d’émigrés en Amérique, 12% de la population mondiale. Ces chiffres annoncent les suivants relatifs à notre époque et donnent l'impression qu'on accueillait plus au 19me Siècle.

Au 19eme la population mondiale était nettement moins importante et les pays comme les Etats-Unis beaucoup plus demandeurs de main d’œuvre.

En 2014 : 53.000.000 de personnes étaient en situation d’émigration soit 0,7% de la population mondiale.

Un siècle comparé à une année et 12% à côté de 0,7%, c'est un peu de l'enfume. Le montage n'est pas anodin, pas plus que son rythme.

Répartition géographique des réfugiés : oui.

Phénomène de peur en Europe : oui.

Fermer la porte ne résout pas le problème, ça ne fait que laisser du sang sur la poignée.

/débat. Tout ceux qui auront une vision différente sont des ordures.

Fermer la porte ne résout pas le problème, ça ne fait que laisser du sang sur la poignée.

Et donc ?

johndo1 le 10/10/2016 à 09:21

C'est une réponse à @T82-135, n'invente pas ce qui n'a pas été dit.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 09:26

C'est de l'autre point de vue dont on discutait: la légitimité d'aller s'installer n'importe où "car c'est mieux", sans pour autant être dans dans une zone de guerre ou autre.

Le fait d’être de plus en plus restrictif est le résultat d'une flux plus en plus difficile à gérer.

A titre personnel, je suis pour le système canadien: tu veux t'y installer, bah faut montrer une réelle intégration, volonté, et moyens de le faire.

anon21954664 le 10/10/2016 à 09:41

Ce n’est pas ce qu’ils demandent

Vous pourriez avoir à répondre à des questions sur :
votre nationalité;
votre âge;
votre maîtrise de la langue;
les membres de votre famille;
vos études;
votre expérience de travail;
votre revenu ou votre avoir net;
les détails de toute offre d’emploi.

Je te propose de tester
http://www.cic.gc.ca/ctc-vac/avant-de-commencer.asp

Chitzitoune le 10/10/2016 à 12:16

Bah si, pour moi, tout ça c'est des éléments pour "montrer une réelle intégration, volonté, et moyens de le faire."

J'ai testé, j'avais une proposition de boulot dans le grand nord canadien. C'était un "rêve", que j'ai mis de coté, à cause des "surcouts" me concernant (problemes de santé, à 100% via la sécu française, qui m'aurait coutait plus de 1000 € / mois pendant pas mal de temps. Le système de sécu des expatriés coutait encore plus cher que de payer tout directement. Le logement et voiture de fonction + prime de nourriture suffisant pas pour compenser à mon sens)

Ca beau m'avoir "éjecté" du système, je comprend tout à fait normal qu'une société ne veuille pas prendre en charge les couts sociaux d'une personne qui n'en fait pas partie.

anon21954664 le 10/10/2016 à 12:23

Cela ne présente aucune différence avec les formulaires que doivent remplir des personnes hors-UE désirant travailler en France ; ce qui est d’ailleurs un parcours du combattant absolu. Nous avons eu récemment le cas de l’embauche d’une thésarde marocaine ayant fait ses études supérieures en France : c’est elle-même, forte de son expérience de l’administration, qui nous avait prévenu que cela se ferait dans les larmes et la douleur.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 12:54

Dans le même genre, j'ai une amie japonaise, qui parle parfaitement français (à la base, elle voulait faire prof de japonais en France). Sauf que voila, pas de "poste" pour elle (le nombre de fois où on lui a dit: chinois ? Ha non, bah tant pis...)

Elle est venue plusieurs fois en France, par des moyens légaux, visa, tourisme, etc... Le moyen "rapide" aurait été de se marier avec son petit ami, français. Bah non, elle a fait toutes les démarches, trouvé un boulot (importation de vin français pour les japonais au final).

C'est pas "simple", mais c'est tout à fait logique que ça le soit pas non ? La vie en société, c'est des droits et des devoirs, et changer de société, avec des cultures différentes, ça se fait pas "simplement" juste car on se dit que ça pourrait être mieux pour soi.

anon21954664 le 10/10/2016 à 13:29

Oui, la vie c’est des droits et des devoirs. Mais je ne vois pas pourquoi ce serait obligatoirement complexe d’aller travailler à l’étranger ou que ce serai obligatoirement complexe pour un étranger de venir travailler en France. Surtout quand un employeur n’attend que la fin des formalités administratives pour t’embaucher. C’est exactement ce qui se passe en Suède où l’afflux de migrants booste la consommation et l’industrie.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 13:38

Si c’est “complexe”, c’est car chaque société à ses propres règles, y compris au niveau du travail. Il faut donc s’assurer qu’elles soient respectées, ou au moins avoir des garanties (sauf si tu veux te retrouver avec des travailleurs détachés sous pavillon de tel pays, dans des conditions du dit pays, ce qui serait un moyen de tout simplement squizzer toute la politique social du pays dans lequel ils vont travailler)

anon21954664 le 10/10/2016 à 13:51

Ne mélange pas tout.
On parle de gens qui viennent s’installer dans un pays pour venir travailler dans ce pays dans des entreprises de ce pays.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 14:35

Et donc, ça te semble si “complexe” que ça que le pays demande un minimum d’intégration / moyens ?

anon21954664 le 10/10/2016 à 15:00

Les formulaires administratifs que tu remplis ne concernent ni ton intégration, ni tes moyens.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 15:33

Justifier d’un travail, d’une présence sur le territoire, le “simple” fait de savoir parler / écrire la langue du pays, etc…

C’est des “détails” qui font la différence administrativement entre une personne qui arrive les mains dans les poches par opportunisme et une personne qui est dans une démarche d’intégration à cette société: en être membre à part entière.

J’ai beau aimer certains aspect de la culture japonaise et y avoir été plusieurs fois en vacances, j’estime que être un “touriste”, pas du tout une personne qui mérite que le japon l’accueille bras ouvert pour s’y installer. A l’inverse, j’avais bien plus de “liens” avec le Québec (pas forcement le Canada “entier” d’ailleurs ^^)

anon21954664 le 10/10/2016 à 15:52

Le rapport entre le tourisme et l'immigration ?
Ca vire au surréalisme là.

Chitzitoune le 10/10/2016 à 16:30

Une personne qui n’a pas pour vocation à rester dans le pays en question est soit un touriste ou soit un réfugié.

Pour une personne qui n’est pas dans un pays en guerre, il s’agit bien de tourisme, à durée limitée, et avec des conditions “différentes” (par exemple les droits sociaux)

Discovolante le 10/10/2016 à 17:44
  • pourquoi avoir un boulot ? le grand nord canadien, tu te construis une cabane, tu te nourris de ta chasse. C’est ça le grand nord ! :yum: bien malin le flic de l’immigration qui ira te chercher au milieu de la forêt.
Discovolante le 10/10/2016 à 17:48
  • de toute façon, au japon, tu seras un étranger à vie, même si tu parles couramment + champion de Sumo + dessinateur de Manga + expert en Bonzai + marié 3 enfants avec une japonaise.
Chitzitoune le 10/10/2016 à 18:47

D’un autre coté, j’avais pas la prétention de “devenir inuit” non plus ;D (90% de la population dans le secteur où j’avais le poste de dispo, manque de personnel qualifié pour gérer les réseaux télécoms / informatiques, et surtout qui “supporte” ce style de vie: par exemple logement, 4x4 et scooter fournis gratuitement à condition de s’engager sur 4 ans). Eux même parlent de “qallunaaq”, les non inuits, l’homme blanc (principalement anglo ou francophone)

Pour moi, changer de culture / société, c’est une chose qui se fait sur plusieurs générations. D’où l’importance pour la première génération d’avoir une volonté forte et les moyens de s’intégrer.

Une intégration bien gérée, ça se fait des 2 cotés: Faut que le pays accueillant soit demandeur / ouvert, et que la personne qui débarque sache respecter sa nouvelle société et rester à sa place. Sans l’un ou l’autre, ça fait que créer des tensions.

Neuro le 10/10/2016 à 19:00

Il ne serait pas en surcharge ce navire de migrants ?

johndo1 le 10/10/2016 à 19:32

Aux iles Caïmans ils arrivent encore à faire face à l’afflux.

T82135 le 10/10/2016 à 19:40

Je ne dis pas le contraire !
Merci quand même pour cette réponse documentée. :slight_smile:

J'ai pas vu que ce n'était que les demandes d'asile dans ces chiffres, je pensais que ça regroupait tous les types de demandes.
Ça m'apprendra à lire plus attentivement :flushed:

L’exemple des Balkans, ce n'était pas pour dire "moi je sais, mais toi..." mais plutôt histoire de voir si on avait des références communes.

Je trouve que c'est plus facile d'échanger lorsque l'on a des expériences similaires plutôt que de discuter sur de l'abstrait.

Mais je vois que tu as eu une expérience très concrète du problème !

T82135 le 10/10/2016 à 19:44

2 suffisent :
Les parents qui immigrent, les enfants qui s’assimilent parfaitement s’ils sont suffisamment jeunes à leur arrivé (ou naissent sur place).

Chitzitoune le 10/10/2016 à 20:03

J'aurais tendance à dire idéalement 2 voir 3 en pratique

Même en naissant dans le pays d’accueil, la 2ieme génération est souvent "le cul entre 2 chaises" et l'assimilation pas forcement "parfaite" (notamment avec des parents qui d'un coté veulent s'intégrer, mais de l'autre veulent aussi garder une partie de leurs traditions)

johndo1 le 10/10/2016 à 20:15

Tu pensais à quoi ? ceux qui viennent aussi bosser par les voies normales ? parce-qu’en dehors de ça, tout les autres passent par la demande d’Asile classique.

Jusqu’en 2003 ou 2004 il existait un autre type de demande d’asile : La Demande d’Asile Territoriale (dans laquelle étaient plus ou moins classés les demandeurs d’asile “économique”. Depuis ça a été abrogé et il n’y a plus qu’un seul type de demande.

[quote=“T82-135, post:37, topic:40257”]
L’exemple des Balkans, ce n’était pas pour dire “moi je sais, mais toi…” mais plutôt histoire de voir si on avait des références communes.
[/quote]De même pour mon papier. J’espère que tu ne l’as pas prit pour un argument d’autorité (c’est comme ça qu’on dit je crois). Je voulais surtout préciser “d’où” je parle (CàD ce que j’ai fait et mon rôle de maillon dans une chaine bien étrange).

Avant ça, je sortais des Beaux-Arts (p’tits oiseaux, cuicui) et pour moi un demandeur d’Asile il devait être accepté, point barre, parce-que France terre d’Asile etc. Gouvernements = salauds. 8 mois plus tard j’avais beaucoup moins de certitudes. Ça m’a changé, et c’était bien.

Depuis le sujet continue de m’intéresser.

Tu es allé dans les Balkans ? Moi j’aimerai beaucoup. Je n’y suis allé que par les passeports et les gens que j’ai vu. Un jour j’ai fait un repas de Noël dans le gros centre de la ville et il y avait une ambiance du feu de Dieu, un gros bordel qui faisait plaisir à voir. Il y a une façon d’être et des codes propres à ces pays que j’espère voir un jour en vrai.

Quand je vois des critiques (légitimes, clairement) sur la façon dont sont traités les Demandeurs d’Asile, je trouve parfois que c’est injuste pour ceux qui bossent sur le terrain et qui doivent gérer les conneries d’en haut en faisant de leur mieux mais aussi que les demandes du grand public (comme moi après mes études) sont irréalistes.

Dans la réalité c’est très compliqué, et clairement, certains n’ont pas à avoir l’Asile. Exemple parmi tant d’autres : une famille de Roms du Kosovo qui avait fait un gamin par pays ou ils avaient fait une demande d’Asile refusée. Si un gamin nait en France, il est Français, tu vois la logique. C’est une forme de chantage pour forcer la main. Pour travailler aussi c’est Rock’n Roll quand tu fais venir un traducteur Albanais pour traduire des Serbes qui viennent d’arriver…

[quote=“T82-135, post:37, topic:40257”]
Merci quand même pour cette réponse documentée. :slight_smile:
[/quote]De rien. Comme je t’ai dis, j’aime en parler (d’autant plus que je parle en sachant à peu près “de quoi” on parle).:slight_smile: Je pourrais en parler des heures, mon Service national à été très riche d’enseignements…

T82135 le 10/10/2016 à 20:29

J'ai dit ça par rapport à mon expérience personnelle.

C'est peut être aussi plus compliqué lorsque que la culture d'origine est très éloignée de celle du pays d'accueil.

T82135 le 10/10/2016 à 20:56

Je pensais que ça prenait en compte tout type d’entrées sur le territoire (dont estimation des illégaux, et hors tourisme bien sûr).
Pour le reste, je reconnais que je suis loin de maîtriser les modalités des différente possibilités de résider sur le territoire français pour un non ressortissant de l’UE.

Non :slight_smile:

Je connais surtout l’Albanie, où j’ai des amis.
C’est un mélange, facilement imaginable, où le moderne côtoie les ruines, mais qui surprend quand même lorsque se retrouve projeter dedans pour la première fois.

Pour se faire peur avant d’y aller, il faut lire la page wikipédia et celle du ministère des affaires étrangères (si elle n’a pas été mise à jour).
Si les infos devaient être justes il y a 5 -10 ans, aujourd’hui c’est bien mieux avec l’eau courante et potable dans les villes, l’électricité sans longues coupures et même internet via ondes hertziennes (dans la capitale du moins) !

Fort potentielle touristique je pense, mais le réseau routier n’a pas été entretenu depuis la chute du pouvoir communiste il y a 25 ans… Heureusement que le pays et petit.

J’imagine…

J’ai passé un réveillon à Tirana, j’ai même eu l’occasion de m’essayer aux danses traditionnelles.
Certains pas sont exactement les mêmes que ceux de danses bretonnes !
Je n’ai toujours pas compris comment c’était possible…

Le feu d’artifice est participatif la-bas, des centaines de milliers de personnes qui tirent des fusées (ou des rafales à la kalach) en même temps depuis le toit terrasse de leur maison !

johndo1 le 11/10/2016 à 08:32

Moi non plus. Du coup j'ai regardé, accroche toi bien, c'est du sport !

Voici les formalités si tu es employeur et que tu veux embaucher un salarié étranger. (tu vas voir, on est pas du tout dans un cas de figure de "demande d'Asile")

Les différents titres de séjours (Non demandeurs d'Asile)

Si t'es demandeur d'Asile tu obtiens un titre de séjour de Demandeur d'Asile (à condition que la Préfecture joue le jeu : V.les fameuses "régularisations de sans papier".) Ce n'est pas parce-que tu as fait une demande d'asile à l'OFPRA que tu auras pour autant un titre de séjour. Conséquence : des "irréguliers" sur le territoire, expulsables, qui ont pourtant bel et bien une demande d'asile en cours.

Dans tout les cas, le constat que l'on peut faire est que les demandeurs d'asiles sont accueillis en France par une tradition bien Française : L'administration ! :smile:

Les Bretons sont un peuple à part. On peut raisonnablement supposer qu'ils ont des gènes d'Albanais. :yum: