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Sur Internet, nous travaillons tous, et la pénibilité de ce travail est invisible

dev_tty le 11/03/2017 à 19:10

Derrière nos loisirs numériques se cache un bouleversement majeur, mondial, de la façon dont nous produisons de la valeur. De manière plus ou moins invisible, plus ou moins insidieuse, la Silicon Valley nous a tous mis au travail.

[…]

C’est un concept que la communauté scientifique appelle le digital labor, c’est-à-dire un travail du clic, composé de plusieurs petites tâches, réalisé sur des plates-formes, qui ne demande pas de qualification et dont le principal intérêt est de produire des données.

[…]

Nos smartphones, nos montres connectées, mais aussi nos télévisions, nos ampoules ou nos thermostats connectés produisent de la donnée qui est ensuite exploitée. Nos maisons se transforment en usine à données, et cette production converge vers les immenses serveurs de Google ou d’Amazon.

[…]

ces entreprises font appel à des ruses pour nous convaincre de travailler pour elles. Pour commencer, la production de données est la plus simple possible. En 2011, Mark Zuckerberg affirmait qu’un partage sur Facebook devait se faire « sans aucune résistance ». On cherche à fluidifier la production de données.

[…]

En faisant de la production un jeu, et donc en la sortant de la transaction économique, on minimise le risque que les gens s’organisent, prennent conscience qu’ils sont en train de travailler et, finalement, demandent de l’argent. C’est pour cette raison qu’il est très difficile d’organiser une prise de conscience collective : tout est fait pour que l’utilisateur soit mis en dehors de la logique contractuelle ou salariale.

T82135 le 11/03/2017 à 20:30

Albert le 13/03/2017 à 08:54

Il faut arrêter de jouer avec les mots.
Que les entreprises se servent de nos données pour gagner de l'argent, c'est certain.

Mais parler de "nous mettre au travail", c'est franchement exagéré.
Et parler de "pénibilité", là c'est carrément indécent vis-à-vis de ceux qui ont véritablement un travail pénible.

T82135 le 13/03/2017 à 09:13

Et sinon, tu comptes lire l’article maintenant que tu as commenté, histoire que l’on puisse avoir une vraie discussion ?

Albert le 13/03/2017 à 09:23

Et sinon, tu es derrière mon dos pour savoir si je lis ou pas l’article ?

Quand je vais au cinéma, je travaille : en effet, je fais gagner de l’argent au producteur du film et je lui indique quel type de film j’aime.

Quand je lis que liker sur Facebook c’est travailler, c’est absolument n’importe quoi.

T82135 le 13/03/2017 à 09:36

Non, personnellement, j'en ai rien à foutre.
Par contre je préférerais discuter du sujet plutôt que de chose sans rapport.

Dans tes deux messages tu es à côté du propos de l'article, donc j'ai supposé que tu ne l'avait pas lu.

Mais si je me trompe, je veux bien que tu m'explique comment tu en es arrivé à tes conclusions, parce que vraiment, elles semblent à se réduire au titre.

Albert le 13/03/2017 à 12:43

Le dernier type, enfin, ce sont les plates-formes sociales. Ecrire un post, formuler un tweet, filmer une vidéo pour la partager, mais aussi faire circuler des contenus, signaler ceux qui sont choquants ou inappropriés, c’est du travail, même s’il y a un côté jeu, un côté qui procure du plaisir.

La seconde ruse, qui rend le travail invisible à nos yeux, c’est la
« ludification » ; on fait de la production un jeu, ce qui permet aux
gens de tirer un plaisir du fait de passer des heures et des heures connectés à des systèmes qui, pourtant, ne cessent de leur adresser des injonctions : clique ici, « like » cette vidéo, commente ton expérience, etc.

Tu as lu l'article ?

T82135 le 13/03/2017 à 12:48

Le coté travail est argumenté et ça ne parle pas de pénibilité mais au contraire de plaisir.

La pénibilité, elle est abordée à juste titre plus loin :

Dans ce cas, le « digital labor » n’est-il pas un travail heureux ?

La vraie question n’est pas celle du bonheur ou du plaisir, mais celle de la pénibilité du travail, qui devient invisible. D’autres que nous se tapent les tâches pénibles, les visionnages de contenus méprisables, affreux, terribles, et font marcher le trafic organique dans Facebook. Les personnes qui filtrent les vidéos des égorgements de l’organisation Etat islamique sont aux Philippines, au Mexique, ailleurs. On a délocalisé la pénibilité.

On est très loin de la caricature de ton premier message et je ne vois pas le rapport avec aller au cinéma (relation a sens unique fournisseur -> consommateur, rien ne remonte au réalisateur) de ton second message.

Albert le 13/03/2017 à 13:01

Et les pompiers qui ramassent des morceaux de corps après un accident de la route ?
Et les flics qui trouvent le corps en décomposition d'un mec éventré depuis plusieurs jours.
Et les ambulanciers qui le ramasse ?
Et l'entreprise de nettoyage qui va éponger les restes de cervelle explosés sur les murs ?

C'est bon le misérabilisme à deux balles...

Ah bon ? Rien ne remonte au réalisateur ?
C'est donc purement un hasard si en ce moment la mode est aux films de super-héros ?
Rien n'est remonté aux réalisateurs sur les goûts du public, sur les fréquentations des salles ?

T82135 le 13/03/2017 à 13:05

Je ne savais pas que c'était un concours.

En tout cas, c'est pas moi qui leur fourni les infos.
Toi tu leurs fait un rapport complet après chaque film ?

Albert le 13/03/2017 à 13:55

Pas plus que tu ne fournis d’info quand tu likes un copain qui a annoncé qu’il a fait des merguez au barbecue hier midi.
C’est donc particulièrement stupide de parler de travail quand tu postes un tweet ou que tu likes un message sur Facebook.

Il ne s’agit pas de concours. Il s’agit d’un mec qui découvre toute la misère du monde à travers le prisme déformant du numérique.
Faut il à chaque fois rappeler que le monde existe ailleurs que sur les images d’un écran ?

Mon Dieu quelle horreur ! Le philippin qui regarde des photos de décapitation. Par contre, rien à foutre que le philippin quand il sort du boulot, c’est pas des photos de décapitation qu’il voit, c’est des attentats sur le marché en bas de chez lui, le sang, les tripes et la merde de ses voisins ou de sa famille. Il ne s’agit pas de concours, il s’agit de mise en perspective. L’auteur, il veut surtout se donner bonne conscience quand il regarde Facebook en faisant semblant de se plaindre sur le sort du philippin qui modère Facebook. Mais dans la réalité, il n’en a rien à foutre de la pénibilité de la vie du Philippin.

T82135 le 13/03/2017 à 14:11

Pourtant facebook en tire des profils qu’il exploite pour en tirer une petite fortune (via la publicité).
Donc ça vaut bien plus que tu ne le dis.

Non, pas rien à foutre mais c’est totalement hors sujet.

Albert le 13/03/2017 à 16:01

Relis mon premier post et tu verras ce que je dis ou ce que je ne dis pas à propos de la valeur.
Je dis que ce n’est pas du travail.
C’est compliqué à comprendre ?

T82135 le 13/03/2017 à 17:02

À partir du moment où tu accomplis une tache qui crée de la valeur, on peut considérer que c’est du travail.

Albert le 14/03/2017 à 21:43

Le travail nécessite un effort.
Liker un post sur Facebook ne nécessite pas d’effort.

Activité humaine exigeant un effort soutenu, qui vise à la modification des éléments naturels, à la création et/ou à la production de nouvelles choses, de nouvelles idées (ATILF)

Labeur, application à une tâche, effort soutenu pour faire quelque chose; il se dit de l’Esprit comme du corps. (Académie Française)

Toute activité dont le produit a été obtenu par un effort ou sous la contrainte, même sans lien avec un besoin. (Dicophilo)

Peine qu’on prend pour faire quelque chose. Le travail du corps. Le travail de l’esprit. (Littré)

BigBisous le 14/03/2017 à 23:41

Si tu lis l'article, je cite :

La seconde ruse, qui rend le travail invisible à nos yeux, c’est la « ludification » ; on fait de la production un jeu, ce qui permet aux gens de tirer un plaisir du fait de passer des heures et des heures connectés à des systèmes qui, pourtant, ne cessent de leur adresser des injonctions : clique ici, « like » cette vidéo, commente ton expérience, etc.

Albert le 15/03/2017 à 06:44

L’auteur de l’article veut prouver que nous travaillons gratuitement quand nous likons. Il invente donc cette notion de travail invisible, incolore, inodore et sans saveur. Facile quand on veut adapter la réalité à notre thèse : on prend un cercle, on le déforme et on affirme qu’il s’agit d’une nouvelle forme de cercle : le cercle a 4 côtés.

Je ne nie pas que liker un message permet à Facebook d’engranger plus de bénéfices. Mais ce n’est pas un travail. Tout comme quand je vais au cinéma, j’apporte du bénéfice supplémentaire à tout un tas d’entreprises. Mais ce n’est pas un travail non plus.

Et puis il faut arrêter les conneries : tu connais des systèmes qui ne “cessent de t’adresser des injonctions” (sic) pour que tu likes ?

dev_tty le 15/03/2017 à 07:08

Réflechis mieux.

  • A quoi ça te sert d’appuyer sur ce bouton ?
  • A quoi ça sert à Facebook que tu appuies sur ce bouton ?
Albert le 15/03/2017 à 07:53

Réfléchis également.
A quoi ça te sert d'aller au cinéma ?
A quoi ça sert à une major américaine que tu ailles au cinéma ?

Et puis il faudrait savoir : d'un côté, on explique que quand c'est gratuit, c'est l'utilisateur le produit et de l'autre un type explique que l'utilisateur travaille sans s'en rendre compte. Faudrait savoir : travailleur à son insu ou produit à son insu ?

Pour ma part, mon opinion est simple : oui, Facebook exploite nos données et nos comportements pour mieux vendre ses produits ou les produits de ses clients. Mais c'est exactement comme n'importe quel commerçant qui va analyser les comportements de sa clientèle pour adapter son offre et augmenter ses bénéfices. Le moyen est certes technologiquement différent, mais le principe est strictement le même.
J'ai travaillé (il y a longtemps) pour un groupe de vente par correspondance : les achats des consommateurs sont analysés d'une manière globale pour faire évoluer l'offre, mais également de manière détaillée afin de lui proposer des produits connexes à ses achats. Tu vas expliquer que le consommateur travaille quand il achète 3 paires de chaussettes et 2 chemises ?

dev_tty le 15/03/2017 à 07:56

Tu n’a pas répondu à mes questions.

Voici la navrante réalité :

Cliquer sur Like ne te sert à rien. Strictement à rien. Tout le monde s’en fout que tu aies cliqué sur Like. Ça ne t’apporte rien. Ça n’apporte rien aux gens que tu likes. Ça n’apporte rien à l’information likée. Ça n’apporte rien à l’univers entier EXCEPTÉ Facebook.

T82135 le 15/03/2017 à 08:09

Au cinéma, le spectateur est un simple client consommateur, il n'est pas producteur de valeur.

Sur Facebook, le client n'est pas l'utilisateur, les annonceurs sont les clients. Les utilisateurs sont les seuls créateurs de valeur pour facebook, l’entreprise ne produit aucun contenu elle-même ni aucune donnée.

De plus, ce n'est qu'un seul de 4 types de travail décris dans cet article (et c'est le dernier).
Facebook ne se limite pas à "liker" mais aussi à rédiger du contenu, à le mettre en forme et à le promouvoir. Il y a des gens pour qui s'est un métier de faire ça.

Albert le 15/03/2017 à 08:34

C'est ton avis.

Je viens de te montrer l'inverse. L'analyse comportementale des actes ou des intentions de consommation font que le consommateur est producteur de valeur à son insu.
Mais ce n'est pas du travail.

Et alors ?
Un éditeur de traitement de texte ne produit aucun contenu non plus.
Tu as des entreprises dont le but est de produire des "machines-outils", pour faire un parallèle avec le monde de l'industrie.

Ca tombe bien, je parle de celui-là quand je dis que liker n'est pas du travail.

T82135 le 15/03/2017 à 08:35

Au cinéma ?

dev_tty le 15/03/2017 à 08:37

Explique-moi ce que ça leur apporte.

Albert le 15/03/2017 à 08:48

Mais bien évidemment.
Comment crois-tu que Médiavision (Jean Mineur Publicité) décide de faire passer telle ou telle pub dans ce cinéma plutôt que dans tel autre, à cette séance plutôt que dans une autre, pour ce film plutôt que dans tel autre ?
Pourquoi crois-tu que les cinémas mettent en place des cartes d'abonnements ?
Pourquoi crois-tu que les salles de cinéma ont investi dans les projecteurs numériques avec le soutien des régies publicitaires ? Du temps de l'analogique, la régie publicitaire envoyait chaque semaine la bobine des pubs à passer pour toutes les séances du film. Depuis le numérique, la régie peut adapter en temps réel les pubs à passer en fonction du nombre de spectateurs et des habitudes de consommation des abonnés.
Comment crois-tu que les cinémas gèrent le nombre de caisses ouvertes afin que le public ne patiente pas trop longtemps (énervement), mais n'entre pas non plus trop vite dans les salles de cinéma, ce qui lui laisse le temps de sentir les odeurs de pop-corn ?
Pourquoi crois-tu que Médiavision a dépensé des millions pour mettre en place la notion de Bassin d'Attraction cinématographique et les logiciels qui vont bien autour ?

Tout acte de consommation est analysé soit de manière globale, soit de manière particulière.
Mais ce n'est toujours pas du travail.

T82135 le 15/03/2017 à 08:53

Grâce au travail d'analystes en la matière.
Le consommateur ne fait rien, sauf s'il décide de participer à une étude (et donc travail pour ces analystes).

Rien à voir avec facebook où l'utilisateur est le seul contributeur.

Albert le 15/03/2017 à 08:57

Quand tu vas à une séance de cinéma plutôt qu’à une autre, tu ne participes pas à une étude.

le vocabulaire varie : c’est maintenant de la contribution, ce n’est plus du travail :slight_smile:

BigBisous le 15/03/2017 à 09:03

Contribution qui permet la rémunération de facebook mais pas du contributeur donc travail non payé, est-ce qu’on dit travail ou contribution, je ne sais pas mais t’as très bien saisi son propos, arrête de pinailler sur les mots.
C’est dingue comment les gens sur ce forum te démontent dès que tu dis un truc de travers alors qu’ils ont très bien compris le sens de ce qui a voulu être dit. Et de leur propre interprétation des mots

T82135 le 15/03/2017 à 09:24

Exactement.
On est donc d'accord, le spectateur au cinéma est un consommateur passif alors que le contributeur sur facebook créé activement de la valeur, donc travaille.

Albert le 15/03/2017 à 11:17

N'importe quoi. Le type qui va au cinéma n'est pas passif. Il a décidé d'aller au cinéma, ce n'est pas à l'issu de son plein gré. Il est tout aussi actif que le mec qui like. Il est tout aussi actif quand il décide d'aller voir ce film et pas celui-là que lorsqu'il décide de liker ce message et pas celui-là. Après, ce qui est déduit de son comportement, il n'en a pas conscience, il n'est pas informé, cela ne lui demande aucune concentration particulière, cela ne lui demande aucun effort.

Et c'est moi qui pinaille sur les mots ?
Travail : Activité humaine exigeant un effort soutenu, qui vise à la
modification des éléments naturels, à la création et/ou à la production
de nouvelles choses, de nouvelles idées (ATILF)

Où est l'effort soutenu quand tu likes un message sur Facebook. Utiliser les mots dans le sens qu'ils ont réellement est le seul moyen de ne pas tout mélanger. Faire des amalgames et utiliser incorrectement les mots du vocabulaire est l'arme idéale des idéologues et des manipulateurs : les usagers pris en otage par les grévistes par exemple.
La notion de travail est quelque chose de précise. Ce n'est pas en tordant son sens que l'on combattra (si c'est d'ailleurs ça l'intention) les agissement de Facebook. Dénonçons l'utilisation des données personnelles, dénonçons l'analyse comportementales des utilisateurs (je ne vois pas comment d'ailleurs), mais ne disons pas que les utilisateurs de Facebook sont des travailleurs. C'est ridicule et contre-productif.

dev_tty le 15/03/2017 à 11:31

Facebook est une industrie de l’attention. Tout est fait pour que tu y passes le plus de temps possible. Ton temps de cerveau est son minerai. Ce n’est pas comme au cinéma, où tu obtiens une prestation moyennant une rémunération. Au cinéma, tu ne vends pas ton temps de cerveau. Tu achètes un spectacle. Sur Facebook, tu vends ton temps cerveau pour une misère. Il est revendu 500 fois plus cher aux publicitaires. Tu es le cocu.

Chitzitoune le 15/03/2017 à 18:55

Un travail n'est pas nécessairement payé
Par contre, ça demande "un effort" particulier

C'est pour ça par exemple, qu'élever des enfants, c'est un travail. Et liker une news kikoolol, non.

Discovolante le 16/03/2017 à 02:26
  • ça c’est faux… j’ai une copine qui vient de poster une photo de sa gosse qui s’est pété le bras… ça lui fait une trs grosse différence d’avoir zéro retour ou 40 retours. idem un ami peintre qui poste régulièrement ses oeuvres, le retour facebook conditionne beaucoup. Un tableau avec zéro like, c’est arrivé (c’était vraiment à chier), il a été très touché.
dev_tty le 16/03/2017 à 05:27

[quote=“Discovolante, post:33, topic:44175”]
j’ai une copine qui vient de poster une photo de sa gosse qui s’est pété le bras… ça lui fait une trs grosse différence d’avoir zéro retour ou 40 retours. [/quote]

Bien évidemment qu’un bras cassé c’est regrettable. Y a-t-il besoin de le souligner ? Qui s’en réjouirait ? Le déplorer est l’action par défaut de toute personne saine d’esprit, il est inutile de le confirmer en appuyant sur un bouton " oh c’est triste ". Si tu veux compatir, tu as un clavier, tu peux écrire " bon rétablissement à lui ".

Quand tu me dis que ça conditionne beaucoup, c’est inquiétant. Parce que ces gens font dépendre leur bien être d’un nombre d’appui sur un bouton " oh c’est triste ".

Bientôt, les obsèques automatisées avec le bouton " oh c’est triste ".

Chitzitoune le 16/03/2017 à 06:29

Société complétement narcissique, l’image la personne comme “star”.

dev_tty le 16/03/2017 à 07:56

Fais gaffe, ou je publie une selfie la bouche en cul de poule.

Albert le 16/03/2017 à 08:37

Facebook aussi t'offre une prestation.

Ben voyons. Le cinéma, c'est comme la télévision : une énorme machine à générer du cash.
Soit sous forme de publicité avant les films.
Soit sous forme de placement de produits dans les films.
Soit sous forme de produits dérivés.
Soit sous forme d'achats de boissons et friandises dans les salles.
Soit sous forme "d'addiction provoquées" à des séries de films avec les prequels, les sequels et autres postquels. On prend une trilogie de la guerre des Etoiles, on te sort une trilogie sur ce qui s'est passé avant, on te sort une trilogie sur ce qui c'est passé après et on te sort des films sur ce qui se passe à côté.

Je ne vends pas mon temps de cerveau : si je le vendais, je gagnerais de l'argent. Or je n'en touche pas en allant sur Facebook.
Ma seule utilisation de Facebook, ce sont deux groupes privés fermés : l'un consacré à ma famille très proche, l'autre à quelques amis très proches également.
Les "like", c'est juste un marqueur pour dire "j'ai lu ton message".
Je m'en fous de savoir ce que Facebook peut faire de cela.

Discovolante le 16/03/2017 à 10:11
  • sur facebook, tu te payes le spectacle de la vie de tes amis... c'est un peu Voici mais avec les gens que tu connais... mdr les photos du mariage de tata josiane... bien fait cette conne de KImberley qui vient de sa faire plaquer et qui pleure sur facebook. etc etc
  • les gens sont stupides mais pas au point d'aller sur facebook alors que ça ne leur apporte rien.
Discovolante le 16/03/2017 à 10:19
  • qu'est-ce qui est inquiétant ? c'est un retour social comme un autre... je t'assure que si tout le monde s'en branle de toi, tu n'auras pas de like. Le like et les emoticons sont juste des macro pour éviter d'ecrire une banalité, c'est pas dfférent du like de numérama. Quand j'écris un truc qui se prend 8 like, c'est evidemment différent de quand je m'en prend zéro. C'est un retour. Je regrette le temps des pouces négatifs, c'est un retour encore plus précis.
johndo1 le 16/03/2017 à 13:32

[quote=“BigBisous, post:28, topic:44175”]
Et de leur propre interprétation des mots
[/quote]A ce sujet, j’ai un mot à dire (:sweat_smile:), si on voit le lien posté par @Albert sur les définition de travail on voit parfaitement qu’il y en a un paquet. Je trouve qu’employer le mot travail (au sens “production de richesse comme s’il s’agissait d’un réel travail”) un peu exagéré. Au niveau du vocabulaire c’est juste mais au niveau du sens voulu par l’auteur de l’article c’est peut-être un peu too much. Est-ce que “travail” est le terme adéquat en fait ? Moi j’y vois plus du travail dans le sens de “faire quelque chose”, tout simplement. Ça ne va pas plus loin.

En tombant sur cet article http://www.slate.fr/story/140447/captcha-recaptcha-google-fin j’ai atterri in fine sur celui-ci http://www.numerama.com/magazine/22201-comment-google-exploite-le-spam-pour-ameliorer-google-maps.html , les deux parlent de captcha de re captcha et de l’utilisaton faite de l’internaute pour décoder des mots dont Google se sert pour parfaire ses outils de traduction divers et pour être aidé sur les mots qu’il ne parvient pas à décoder.

Google bosse entre autres pour la BNF mais est pourtant un organisme privé qui en tire des bénéfices.

Alors nous en remplissant nos captcha, nous contribuons à la traduction de livres de la BNF mais également à l’enrichissement de Google. On pourrait considérer que c’est du travail mais le terme est fort, un peu trop, celui qui bosse c’est Google et en échange de notre contribution (involontaire) il nous donne accès à ses services.

Dans le cas des captcha je trouve que “contribution” et plus juste que “travail” même si le terme est juste. Dans le cas des like c’est juste “l’action de faire quelque chose”. La richesse produite par la captation d’une énergie dépensée (p’tain c’est beau ce que je viens de dire !) ne suffit pas à considérer ça comme du travail au sens T majuscule du terme. Un farmer chinois de Warcraft, lui il travaille. idem un modo de forum.

Si je glande dans le canapé en zappant à la télé, médiamétrie et des instituts d’étude d’audimat et de sondage utilisent mon zapping pour produire de la richesse. Chaque chaine que je choisi, chaque pub que je regarde ou non (parce-qu’il y en a des bonnes et des pas bonnes ! :sweat_smile:) produit une richesse. Je travaille, oui, mais en fait je fais juste “quelque chose” proche du réflexe archaïque reptilien, concrètement je glande…

Enfin, m’voyez quoi…

dev_tty le 16/03/2017 à 16:29

Ca veut juste dire que 8 like-addict sont passés sur ton commentaire. Il y a peut-être 12 qui-s'en-branlent-du-like qui l'ont apprécié. C'est flagrant sur Numerama : les likes sont toujours distribués par les mêmes gens. Si j'ai pas liké, ça veut pas dire que j'ai pas aimé.

Une fois j'ai eu 18 likes. Ça m'a étonné, mais je ne me suis pas senti mieux qu'avant, ni plus fort, ni plus intelligent. Je me suis juste dit que 18 personnes partageaient mon point de vue et tenaient à la souligner.

Chercher la réassurance narcissique permanente, c'est une faiblesse.