Une rondibelle est un poème du 17ème siècle de deux alexandrins dont l’un se termine par un prénom féminin et l’autre par le nom d’un plat cuisiné.
Dedans le haut château fort de la douce Margot
Tournent les broches, flambent les bûches, cuit le gigot
Au 20e siècle, la forme stricte a évolué : prénoms masculins, plus de liberté sur les plats, sur les prénoms, …
Je sais le secret du lapin sauté chasseur
Appris sur l’oreiller quand j’ai sauté ta sœur
Ne vous moquez jamais de la vieille Georgette,
La reine incontestée du gratin de courgettes :
Un jour se gaussa d’elle la pauvre Madelon,
Elle reçut dans la tronche un haricot de mouton !
Croyez-moi, je le sais : la grande Catherine
Offrirait son corps pour un sorbet mandarine.
Elle gagne du temps et du poids, la Fanchon,
Grâce à son micro-onde et à Fleury-Michon.
Notre jeu favori, à moi et à Nicole :
Gambader nus le corps enduit de guacamole
Les seuls plats réussis par la Belle Hélène
Ce ne sont pas les poires, mais les goûters BN
Comment veux-tu l’enfant, saignant bien cuit ou bleu ?
Demandait en tremblant la femme de Barbe-Bleue.
Tu devrais le savoir, ma très chère Isabelle :
Les marmots, je les croque rôtis à la ficelle.
En voici un mitonné juste à l’instant :
Devant son écran blanc le directeur Julien
Doucement suçotait un sorbet italien
A vous…