L’école, ce sont les mauvais élèves qui en parlent le mieux

Dans un documentaire, d’anciens mauvais élèves font une description sévère et passionnante de l’école

http://www.slate.fr/story/143426/ecole-mauvais-eleves

On comprend pourquoi l'auteur de l'article s'est sentie concernée.

1ère phrase : "Le documentaire Mauvais élèves (en salles ce 12 avril) donne la parole à ceux qui ont beaucoup souffert à l’école, s’y sont immensément ennuyé, se sont révolté et ont beaucoup, beaucoup, réfléchi au système scolaire, à la pédagogie et à la condition d’élève."

Il n’y a pas d’erreur dans cette phrase

Vraiment ?.
Pour ma gamine, j'avais trouvé ce bouquin

Parfait pour apprendre les accords en genre et en nombre après le verbe être

• Ils s'y sont ennuyéS
• Ils se sont révoltéS

ils se sont ennuyés, ils se sont révoltés mais ils se sont plu et ils se sont nui

La règle expliquée

ou plus simplement :
il a ennuyé qui ?
il a révolté qui ?
il a plu à qui ?
il a nui à qui ?

«si Pythagore était quelqu’un, racontez-le nous!»

Pour moi c’est la clef de ce qui a manqué pour m’intéresser sérieusement à certaines matières, un lien direct et transversal entre chaque discipline.

Par contre l’article s’en tient à des généralités et ça ne casse pas trois pattes à un canard. Des élèves qui n’aiment pas l’école, qui s’ennuient et une éduc’ nat’ à la ramasse.

Il manque dans cet article un élément essentiel : l’environnement scolaire, le rapport familial avec l’école et les relations entre élèves.

• Je voudrais voir le témoignage d’une élève brillante qui, cible de moqueries, aurait sabordé ses résultats pour se conformer aux veaux de sa classe.
• Je voudrais voir le témoignage d’une élève potentiellement brillante, qui grandit avec des gros handicapés de la vie en survert’ Tachini et Nike Air et qui, grâce à ses efforts, se retrouve dans un lycée d’un niveau nettement plus élevé et qui se retrouve donc (ne serait-ce que de façon temporaire) en queue de peloton.
• Je voudrais voir le témoignage d’un mec que j’ai connu, un peu bébète mais pas méchant, de bonne volonté, qui s’en est prit plein la gueule par l’instit’, faisant de l’idiot du village une bête de foire et un défouloir.
• Je voudrais voir le témoignage d’un mec éminemment littéraire avec tellement de capacités qu’il aurait été dommage qu’il n’aille pas en filière scientifique, et qui donc part se ramasser en filière scientifique. [cette forme d’orientation est un de nos cancer]
• Et enfin, tout simplement, le témoignage de cancres plus ou moins assumés, pas bêtes mais gros branleurs, qui s’accommodent assez bien de ce statut.

J’ai validé tout les critères pour faire partie de la dernière proposition. Cancre pur et dur, malgré des capacités dignes d’un Einstein (), une famille d’intello et un père Enseignant le Français. J’ai toujours profondément détesté l’école, mais j’ai fait le job… quand c’était nécessaire : Diplômes à valider.

Le mauvais élève n’a pas que des désavantages, pour peu qu’il sache se faire oublier au fond de la classe, près d’un radiateur (et de la fenêtre) et qu’il sache s’occuper tout seul, on peut ainsi survoler certains cours sans trop de douleurs. A partir du collège j’ai commencé à avoir des centres d’intérêts (Amiga, Jeux de rôles, dessins) qui m’occupaient, me stimulaient et me poussaient à apprendre des choses pas du tout prévues au collège. J’ai planté la 5eme et la 3eme.

Bref, je pouvais vivre ma petite vie dans mon coin sans qu’on vienne trop m’embêter. Car l’objectif à atteindre est ici : se faire oublier. Contrairement aux têtes de classe, à qui on demande de toujours être au top, les guignols du fond on finit par ne plus trop rien leur demander. C’est le début de la liberté !

Même chose au lycée. Dans la vie t’as ceux qui font, et ceux qui observent. Moi j’observe. Quand t’es en fond de classe, tu as un regard circulaire sur toute la salle de classe. Si t’es devant tu ne vois rien. Au saloon, les vrais cow-boy sont toujours dos au mur face à l’entrée, pour parer à toute éventualité. Bein la c’est pareil. Bon, bref, je me suis bien marré au lycée. Mais j’ai planté la 1ere.

Ha tiens, une dernière chose, quand t’es un cancre de fond de la classe et que par miracle, parfois, t’es motivé et que tu as rendu un chef-d’œuvre, l’enseignant est partagé entre incrédulité, admiration et colère.

Pour l’oral du bac de Français (omg c’est loin), j’avais cartonné sur mon texte. L’examinateur a eu un doute par rapport au dossier qu’il avait sous les yeux. Marrant ^^. J’ai eu une note excellente.

J’ai développé tout ça car le cancre de type professionnel acquiers par la suite des compétences qui lui serviront dans la vie : savoir vivre pendant des années avec queudale, sans travailler, chopper n’importe qu’elle aide sociale, vivre aux frais de la princesse sans se faire trop remarquer.

On peut donc en conclure que le cancre professionnel fera un excellent parasite social.

(je précise que j’ai eu des relations familiales particulièrement difficiles à cause de ma scolarité.)

Ok je te l’accorde. Il n’empêche que ce n’est pas une règle triviale de français.

La règle n'est pas compliquée :
Si le verbe est exclusivement pronominal (s'enfuir, se souvenir, ...), le participe passé s'accorde toujours
Si le verbe est occasionnellement pronominal (laver/se laver, jeter/se jeter, ..., c'est la même règle que pour le verbe avoir d'accord avec le COD s'il est placé devant.
Elles se sont lavées et elles se sont lavé les mains
Elles se sont embrassées et elles se sont parlé

Encore faut il s'en rappeler et là on est pas tous égaux en terme de mémoire cérébrale.

• j'aime bien ce genre de récit.

• perso j'étais atypique : tête de classe, mais insolent et fouteur de merde. Là ils savent pas gerer les profs ....

• par exemple, je m'amuse à avoir 20/20 de moyenne en science, 19/20 en math... et 1/20 en espagnol ou éco. Ils sont obligé de laisser passer un mec comme ça... remise des carnets : si tu travaillais un peu plus, tu serais bien meilleur... réponse : et pourquoi faire je serais meilleur ? ... gros malaise difficile d'enchainer le blabla habituel avec les suivants...

• bref, j'aimais bien l'école, mais détaché, comme une expérience sociale, un laboratoire vivant. Je suis d'accord avec toutes tes remarques (le fond de classe, le saloon, tellement vrai !)... sauf que je schématiserais en 2 groupes : ceux qui subissent et ceux qui dirigent leur barques.

Durant mes étues supérieurs, je suis allé en cours jusqu’à noel… et c’est tout. J’avais récupérer les cours sur l’intranet, je bossais chez moi, et j’allais uniquement aux partiels. J’ai fini dans les 20 premiers sur une promo de 250. J’avais largement la moyenne aux partielles.

Mon dossier est passé en commission, la plupart des profs voulaient me virer, J’ai eu des examens supplémentaire en septembre bien plus durs / avec des oraux an plus notamment, surtout car 3 profs se sont battus pour moi, contre d’autres qui soit s’en foutaient, soit n’acceptaient pas qu’on puisse réussir sans eux… Au final, avec une moyenne de 16 aux examens finaux, j’ai été autorisé à redoubler, mais sans avoir le choix des options / spécialisation, dans celle d’un des profs qui m’a repêché qui était devenu chef du département sur la nouvelle année, juste pour avoir le bout de papier, le diplome validé officiellement, alors qu’on me l’aurait pas donné pour “trop souvent pas la, même si il passe les examens haut la main”. Leur discours, c’était que “'javais de la chance”, l’examen est tombé que sur les questions que je connaissais, c’est impossible de connaitre tout le programme, par soit même, sans eux…

J’ai eu le bac avec seulement 2 notes au dessus de la moyenne: math / physique : 18 et 19 en S spé math. Au lycée, le prof de physique s’amusait à m’enlever des points pour l’orthographe ou la propreté (le blanco :D) pour pas mettre tout le temps des 20…

En Français, une fois, y’a eu une dissertation en classe (d’habitude à la maison), j’ai du 19 contre 6-7 d’habitude, la prof toute étonnée: je lui ai sorti que j’avais rien à faire en classe, alors que chez moi, j’avais autre chose à faire, ça me prenait 10 minutes à faire, la j’avais 1h à passer ^^). J’ai adoré sa tete complément désabusé

Même discours: mais tu pourrais avoir mieux, blabla,… mais pourquoi faire mieux alors que ça suffit, et c’est plus rapide ?

[quote=“Chitzitoune, post:14, topic:44982”]
En Français, une fois, y’a eu une dissertation en classe (d’habitude à la maison), j’ai du 19 contre 6-7 d’habitude, la prof toute étonnée: je lui ai sorti que j’avais rien à faire en classe, alors que chez moi, j’avais autre chose à faire, ça me prenait 10 minutes à faire, la j’avais 1h à passer ^^). J’ai adoré sa tete complément désabusé
[/quote]Il m’est arrivé un truc trop équivalent !

Au Collège, une rédac’ à faire chez soi. C’était l’époque de l’élection des délégués de classe (décidément, toujours entrain de voter ces Français… ) et nous devions faire un discours “politique”, “si vous votez pour moi, nanani nanana…”. Le sujet m’avait fait marrer et, promis, juré, craché, j’avais fait ça tout seul comme un grand… (et j’avais placé un “certes je n’ai pas toutes les qualités requises…” du plus bel effet.)

Bilan des courses et commentaire de la prof : “Très bon travail mais est-ce vraiment de toi ?” (sous entendu c’est tes parents qui l’ont pondu).

Wah putain mais vazy nique ta race !!! FUUUU !!!

Bah cet "exercice" m'avait assez marqué, car la prof a commencé par dire: voila, ça va etre dur, y'aura SEULEMENT une heure pour le faire, ça sera en classe..... mais chez moi, j'y consacre 15 minutes max.... Pour elle, 1h, c'était "juste" faire le plan, un brouillon, etc..... Elle a dit que si j'avais rendu ça en devoir à la maison, elle m'aurait mis une bulle pour l'avoir pompé / fait par un autre...

Fallait faire un essai, sur le journal intime d'un gars qui tombait dans la folie, devenait parano, "voyait" des monstres, etc....

J'étais quelqu'un qui était "bon" en note, mais très fainéant, qui faisait pas de devoirs à la maison. J'écoutais / lisais une fois, je comprenais, et en sortant de la classe, c'était bon, pas besoin de plus. Ca été "dur" vers les 22-23 ans, quand j'ai du pour la première fois "apprendre" des leçons, car juste les lire / écouter une fois, ça suffisait plus à les comprendre du premier coup (mais les sujets / domaines m'intéressaient)

Personnellement, le pare-coeur, les trucs "bêtes et méchants" (genre les langues, c'est comme ça et stou ^^), y'avait rien à comprendre, j'avais beaucoup de mal. Mais tout ce qui était math, physique, sciences nat, info, .... c'était trivial car y'avait un mécanisme "logique" à comprendre.

J'ai même faillit redoubler le CP car "pas assez mature, il pense qu'à jouer et s'amuser, il veut pas apprendre" (alors que appendre et s'amuser, c'est pas opposé, c'est pas forcement un truc chiant et rébarbatif, au contraire)

J’ai eu droit à la même remarque sur une copie de français au lycée.

J’ai une écriture irrégulière et dégueulasse et une orthographe lamentable, ça faisait toujours très mauvais effet quand un prof voyait ma première copie (et aussi lors des concours et examens).
Cette année là, le premier devoir de français était à faire à la maison, un peu comme les témoignages plus haut je ne m’était pas foulé et j’ai eut une note pas terrible (genre 8/20).
Mais ma fainéantise s’est retourné contre moi car j’ai eut obligation d’assister à un cours de rattrapage .
Au devoir suivant, j’ai fait ce qu’il fallait pour montrer que ce n’était pas nécessaire, et bonne note à l’arrivé. Mais quand à la fin de la copie : “Très bon travail, mais est-ce vraiment de vous ?”

Les devoirs en classe (et la surprise de mon écriture dégueulasse passée) m’ont ensuite permis de montrer mon vrai niveau.

J’ai “une écriture de médecin” (écriture patte de mouche, et j’écris que le début du mot, t’as un beau “trait” pour la fin).
Plusieurs profs de français m’ont dit que je faisais ça car je savais pas l’écrire, pour éviter qu’ils voient des fautes… Non, c’est juste une perte de temps, moi j’arrive à me relire et comprendre (plus quelques soucis de dyslexie par dessus :D)

Moi je ne voulais pas apprendre à lire au CP ! Le début d’un looong combat pour les parents…

• les TD sont à présence obligatoire, tu peux pas tout secher en FAC. Perso je sechais tous les cours en amphi qui n’ont strictement aucun interet si on a 2 ou 3 bons bouquins.
• en revanche, TD et surtout TP, c’est obligatoire. C’est normal de pas avoir le diplôme si tu n’as jamais touché à un ordi ou à un moteur electrique en vrai.

• oh t'ain les pauvres parents... le stress....
• en ce moment, on commence à voir des délires pays du nord dans l'educ nat. J'ai une copine qui a son gosse dans une école publique où en CM1 ils ne font que des activités de centre aéré à partir de 11h du matin... le truc de fou ! je te raconte pas le niveau de lecture... !! en devoir pour le lendemain, ils ont UNE phrase à lire... ma gosse en CM1 "normale", elle a une page de journal recto-verso à lire !

Mais à aucun moment "je n'ai jamais touché un ordi" en vrai (et y'en avait en premiere années, qui savait pas taper au clavier....), puisqu'il fallait rendre par exemple des codes sources fonctionnelles.

Les cours en amphi, le prof te passe son poly au rétro, y'a trop de monde pour les questions "voyez avec les profs de TD / TP"

Les TD / TP sont préparés par les profs d'amphi, je les avais, j'avais personne pour répondre à mes questions, je devais chercher moi même, c'est la seule "différence".

"L'utilité" des profs universitaires, pour moi, c'était les à coté: les projets hors cadre scolaire (y'avait un labo, j'y passait pas mal de temps, même pendant les heures de cours pour des projets divers et variés)

Une des profs qui m'a "défendu" n'était même pas une de mes profs en théorie: y'avait 3 spécialités différentes, 2 m’intéressait, suis aller voir la prof de l'autre spé où j'étais pas inscrit, lui ai demandé si elle pouvait corriger les exos que je faisais (l'ensemble du programme était disponible sur l'intranet, les cours comme les TP / TD), elle a accepté. J'ai jamais été dans une de ces classes / cours, et pourtant, j'ai eu plus de contact avec elle que bon nombre de mes profs

Certains profs, ça passe car y'a du résultat, d'autres, c'est hors de question, pour des raisons d’organisation.

Exactement comme pour certains profs, tu avais droit à toutes sources de données pour les partiels (cours, livres externes, ordinateur, accès internet....) et d'autres, rien, juste une feuille et un crayon. Les uns avaient comme argument que dans la vie, personne va les empêcher, d'aller chercher une info la où elle est, au contraire, on va vouloir qu'ils le fassent. Les autres ayant une vision très "académique": tout doit se faire de tête, par coeur, sinon, t'es mauvais.

• ok mais ce sont des formations à vocation pro… donc toucher un ordi tout seul dans son lit, ça n’a que peu de valeur. Coder pour une entreprise, c’est en binôme, genre Xtrem programming… c’est comment s’integrer dans un flux en V, etc… et en plus si tu es en science plus générale, tu n’auras jamais chez toi un robot, des moteurs, des antennes, des laser, des oscilloscopes à 20 000 euro pièce…

Ha mais j'étais la au projet de groupe en labo
Les projets de groupe n'étaient pas comptait dans les heures de la scolarité:

Y'avait 39h de cours (10 d'amphi environ, le reste de TD/TP) + les projets au programme à répartir "durant les temps libres". Le labo fermait à 21h, on pouvait rester plus tard, mais fallait demander la clé. C'était justement en "liberté": y'a tel projet à rendre dans 3 mois en groupe de 4, celui la dans 6 mois en groupe de 10, et celui la à la fin de l'année en groupe de 20. Voila, démerdez vous entre vous.

L'argument de certains profs, c'était pas de ne pas avoir "toucher" un ordinateur, un automate, etc... c'était juste "non, le cours / TD / TP papier en ligne, il peut pas remplacer un prof..... qui fait pourtant que lire ce papier durant les heures de cours"

Oui, mais ils vont être très calés en activités aérées.

Et encore y’a des devoirs…

Certains écoles, c’est “plus de devoir à la maison”, faut que l’enfant se repose chez lui, c’est “facultatif”, voir fortement recommandé de plus en avoir…

La quasi-totalité des gamins, sans ça, bah ils se plantent / prennent un retard énorme. Le cours à l’école ne suffit pas pour la grande majorité des enfants.

Y’en a ça va leur fait tout drôle dans les études supérieurs:

• Suffit de faire ça
• Mais on l’a jamais vu / on connait pas !
• C’est pas mon problème, c’était au programme des années précédentes, vous devez le maitriser

• même bien avant... la copine dont je parle a décidé de mettre son gosse en école privé réputée, à la rentrée en 6ème.... le pauvre môme comment il va morfler...

Je ne me souvient plus vraiment de ce qui nous était demandé dans les années 80 (ni des acquis demandés en CM1) mais une page recto-verso c'est pas un peu léger ?

En principe, la lecture est acquise à la fin du CP.

Oui ça je sais, ma question portait sur le CM1/CM2.

Je crois qu'il lisait les Lagarde et Michard. Mais c'est du cours de lettres, pas de lecture.

• n'importe quoi... la lecture doit être acquise à la fin du cm2. Tu as un enfant ?

• par exemple, je viens de faire la leçon d'histoire de ma fille en cm1 : les invasions barbares.

c'est une page recto-verso bien dense : il faut apprendre la pax romana, les Huns, les Francs, les wisigoth, les burgondes, les germains ... et à quel endroit ils se sont implantés en France avec les dates...

• c'est hyper balèze, je ne savais RIEN perso, à part l'expression pax romana. Et en plus il y avait sur la feuille une mini biographie de Attila à savoir... !!!

• le premier qui vient me dire que le niveau a baissé, je lui montre la feuille et j'interroge...

Comme il le dit, fin CP, l'enfant doit savoir lire (pas forcement connaitre tous les mots, vocabulaire, grammaire,... mais lire un texte oui)

La lecture, ce n'est pas la compréhension ni la rédaction. Lire, c'est uniquement passer du symbole au mot, décomposition / assemblage des syllabes, etc..

A partir du CE1, ça doit se faire de façon plus "fluide", et développer la compréhension du contenu, les mots plus rares, les règles de français, etc...

Fin CM2 / entrée en 6ime, l’élevè doit être autonome (capable de lire ET de comprendre). Tu peux lui donner un bouquin à lire, il doit être capable de réfléchir dessus, pas seulement déchiffrer les symboles...

• totalement faux… le CP est la première année de la période d’apprentissage de la lecture. On apprend les syllabes, pas question de lire un texte.

• en CM1 et CM2, on sait déchiffrer (et encore lire “Sisyphe” ou “Acétate de plomb” ça va bugger), il reste à améliorer la fluidité qui est normalement acquise fin Cm2.

• la définition de “savoir lire” c’est lire un texte fluide et en avoir compris le contenu -> entrée en 6ème.

A la base, Le cycle 1, c’est la maternelle
Le cycle 2, l’apprentissage fondamental, c’est le CP et CE1 ( CP 'apprentissage, le CE1 le perfectionnement (notamment, ça doit devenir fluide, augmentation du champs lexical)
Le cycle 3 c’est CE2 / CM1 / CM2 consolidation / approfondissement des compétences lecture ET compréhension (par exemple de la recherche d’informations dans un texte)

Depuis 2014, suite à une réforme, y’a eu un décalage d’un an:
cycle 2: CP / CE1 / CE2
cycle 3 : CM1 / CM2 / 6ieme

Mais y’a de plus en plus de gamins qui arrivent au collège qui en sont encore à déchiffrer les mots; soit un niveau CP à CE1…

Et bien sur que si on lit un “texte” en CP (pas un bouquin entier, ni les premières semaines, mais 1/4 de page sans soucis fin CP + des exercices qui vont avec…)

Début CP, c’est ça:

Ratus et ses amis méthode lecture CP_0005.jpg1600x1125 378 KB

Fin CP, c’est ça:

Ratus et ses amis méthode lecture CP_0048.jpg1600x1126 384 KB

Non, lecture != compréhension.
D’où la “différence” des niveaux: fin CM2, l’enfant doit savoir lire un texte (sans le déchiffrer, ça doit être fluide), ET le comprendre. Dès la 6ieme, on peut commencer à lui donner un bouquin, il le lit et le comprend seul, sans aide, et est capable de faire une rédaction de texte dessus (résumé, répondre à des questions sur le contenu, réflexion personnelle; etc…)
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Je crois que, tout comme moi, tes souvenirs d’école primaire sont un peu loin… Je me souvient malgré tout de leçons sur les Gaulois et le Moyen-âge…leçons totalement oubliées au fil des ans. Je n’ai, après l’école primaire, plus été confronté à l’histoire médiévale et aux Gaulois avant la Fac.

Tout ce dont tu parles nous y avons eu droit. Je pourrais te parler de cette collection de livres pour enfants Histoire Juniors dont tout le monde a vu au moins une fois un de ces bouquins orange. La collection a été éditée de la fin des années 70 à la fin des années 80.

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https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/61dhAlAf3oL.SX342_BO1,204,203,200.jpg

Mais au niveau scolaire nous n’'avons pas échappé aux Huns et aux Burgondes…

Vois dans ce livre scolaire de 1985, aux éditions Hachette : Nembrini, Bordes, Polivka, Histoire CM, Pour connaître la France, livre de l’élève (1985)

Chapitre 7 : la paix Romaine.
Chapitre 9 : L’apport Germanique.

[quote=“Discovolante, post:33, topic:44982”]
le premier qui vient me dire que le niveau a baissé, je lui montre la feuille et j’interroge…
[/quote]Le niveau a baissé. Mais les raisons sont plus subtiles et beaucoup plus nuancée que ton propos, preuve en est que dans le même temps le niveau à monté.

Depuis les années 60 aucun système cohérent n’a été mis en place pour pouvoir mesurer l’évolution des élèves au fil des ans selon un barème de référence.

Certaines connaissances, par exemple scientifique, sont bien plus développée actuellement qu’en 1960.

Depuis 1980 le niveau de lecture et écriture (principalement, les matières scientifiques étant mises en avant socialement au détriment des matières littéraires) a baissé. A partir de 2005, 2006, le niveau s’est stabilisé et tends à remonter.

C’est grosso-modo ce que j’ai saisi de ce document de l’éduc’ nat’ :

Évaluation (France Portrait Social) pdf.
L’évolution du nombre d’élèves en difficultés face à l’écrit depuis une dizaine d’années.

17 pages. Je n’ai pas tout lu mais il me semble plus judicieux de soulever différents aspect d’un problème plutôt que d’en avancer un comme forcément faux de façon péremptoire…

• oui je les avais tous… ça va largement jusqu’au collège, jusqu’à la 5ème… là on parlait de CM1.

• je viens de regarder tout ton bouquin scanné, c’est exactement ce que ma gosse fait, même contenu. La présentation actuelle a juste changée, c’est moins austère, moins “sérieux.” beaucoup plus coloré.

• par rapport à mon époque, c’est beaucoup plus vivant, ils ont enmené la classe pour tailler des silex en vrai dans une grotte… ce genre de trucs… pour l’éclipse, ils ont une super maquette du système solaire et ils ont un téléscope avec filtre solaire et renvoit sur videoprojecteur… les gosses sont beaucoup plus interessés que de mon temps avec un pauvre schéma polycopié (qui puait !).

• perso je constate sur l’ensemble de l’école, un contenu identique aux années 80 avec une présentation beaucoup moins austère et beaucoup moins de temps assis sur une chaise, ils apprennent en groupe et ils sortent de la classe beaucoup.

• désolé mais je vois pas pourquoi tu persistes : c’est faux, tu n’a manifestement pas d’enfant, moi si et pile en cm1, donc c’est tout frais.

• tu peux donner la couverture de tes extraits de bouquins ? ça m’étonnerait que ce soit écrit CP.

• en CP, c’est reconnaissance des sons, des syllabes, à l’oreille et à la vue… et on essaye de les écrire avec les différentes graphies. Là tu peux feuilleter un vrai bouquin de CP… si à la fin de l’année ton gamin sait lire fa, pha, con et çon… estime toi heureux.

http://www.editions-retz.com/feuilleteurs/9782725634296/specimen

• pour le reste, tu as encore faux, en CM1 ils lisent des livres entier, doivent le comprendre et en écrire un résumé simple… dès le CM1 ! Ma gosse lit (lentement) en ce moment ça :

Ratus et ses amis méthode lecture CP_0001.jpg1148x1600 293 KB

J’ai pris cet exemple, car c’était le livre utilisé par de la famille en CP, donc “validé” au niveau éducation nationale…

CP terminé, tu dois savoir lire, après c’est du perfectionnement notamment se bouffer du contenu (vocabulaire, champ lexical, rapidité et fluidité de lecture)…

La suite de ton message va dans ce sens: CM1, tu peux lire un livre (tu comprendras pas forcement tous les mots, toutes les tournures de phrase, grammaire, etc… par contre, suivant la complexité du bouquin: par exemple, j’ai souvenir d’un truc qui avait rire mes parents: l’école primaire, c’était l’époque des livre “dont vous êtes le héro” à mon époque, et je comprenais pas d’où sortait cette poudre d’escampette qu’on me proposait de prendre…)

6ieme, t’es sensé commencer les dissertations / étude de texte sur des bouquins. Donc si tu sais pas lire, va y avoir un soucis ^^ (si t’as un prof pas trop “classique”, y’a des trucs genre harry potter, parmi les “classiques”, y’a l’ile au trésor ou encore le petit prince, tom sawyer,… orienté “jeunes”)

Fin 6ieme / début 5ieme, ça va attaquer les livres plus “chiants” pour un enfant: du Molière, Maupassant, et compagnie si tu tombes sur des profs “classiques” … Du Tolkien si un peu plus “cool”.

Et la, faut pas “déchiffrer”, faut que ça dépote en lecture.