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Dans la Silicon Valley, « coder, c’est chiant à mourir »

Neuro le 10/09/2017 à 20:22

Le secteur de la tech – déjà pourri par les investisseurs, les venture capitalists, les interminables chaînes de management et la politique suffocante au sein de ces grosses entreprises, et par des décennies de capitalisme sauvage acharné et de chefs d’entreprises psychopathes – ne contribue à l’épanouissement de personne.

anon75590001 le 11/09/2017 à 02:00

Rions un peu avant d’être sérieux, ça me rappelle ce vieux post légendaire sur Ed, qui me fera sans doute marrer jusque dans ma tombe.

Y’a d’autres manières de coder ?

Éh oh, ça va bien maintenant. Si t’aimes pas les geeks, faut changer de métier là.

Pourquoi il faut ? Je suis pour la peine capitale, j’ai parfois envie de refaire la tapisserie de mon voisin à coup de pompe bien placé (en fait, j’hésite entre son caisson de basses et son carafon), j’ai voté Mélenchon, je sais apprécier mes ennemis et détester mes amis (du coup j’apprécie parfois Poutine, Zemmour, Dieudonné, voire même ce facho de Soral, peu importe qu’on les condamne pour avoir dépassé les bornes posées par les censeurs), je suis fasciné par la deuxième guerre mondiale car il fallait bien qu’on sache qu’on pouvait aller jusque-là, par les armes de guerre et toute l’ingéniosité de l’homme pour faire taire en un éclair et de manière automatique ceux qui ne sont pas d’accord, je fais une fixette sur les petites brunes à petites poitrines et petites culottes, ce qui ne m’a pas empêché de faire l’amour en rêve à Sharon Stone, Brigitte Bardot, Marylin Monroe et Kirsten Dunst (dans The Virgin Suicides, elle me rappellait ma première bombe atomique blonde, le genre d’ensorceleuse qui aurait pu faire de moi un pantin sans âme), toutes à la fois et sans capote (Claudia Cardinale avait la grippe et Sharapova s’est fait griller pour dopage), mes premiers persos dans les RPG sont toujours féminins, sexys, ultra-farouches et presque impossible à séduire (si ce n’est au prix de plusieurs mois de RP intensif de qualité, ce qu’on ne voit pas souvent dans les jeux vidéo, sinon ça vaut pas le coup de RPQ au bout d’un tunnel sans saveur), je kiffe toujours autant Braindead, et d’ailleurs je peux écrire des horreurs (même en me retenant un peu pour ne pas faire s’évanouir l’audience potentielle, ou le censeur qui rôde), ici comme ailleurs en d’autres circonstances.

J’ai peu d’amis, je me sens épanoui et je vois plein de gens avec plein d’amis qui se sentent mal. Ça me fait rire et ça me rend triste à la fois.

Démission. Ou on attend que ça ferme tout seul en rigolant de voir arriver la montagne du “plan social” faute de gestion correcte du potentiel (après bon, je sais pas trop à quoi ressemblent les plans sociaux là-bas, mais ça doit pas être jojo non plus). Question de tempérament. J’ai opté pour la seconde solution car j’aime pas chercher du boulot (ce qui revient pour moi à chercher les emmerdes).

C’est pas évident ! Ça m’a pris presque 20 ans pour comprendre ça. Le confort, pas de prises de risques… on se dit qu’on est bien loti parce-que la société ne parle que de chômage et que putain raaahalala, mais c’est un vrai problème, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir foutre pour survivre sans CDI ?

Bordel, t’as trop de fric devant les mirettes, mec. Tu sais que t’es chiant avec ta Silicon Valley ? La vie est trop chère là-bas ? Déménage, ton paradis pue l’enfer, sans déconner.

Le début de la délivrance ressemble à ça. Normal que ça secoue un peu au début, on est inquiet, on se demande ce qu’on va devenir. Mais quand c’est la passion qui nous a d’abord motivé, on la retrouve en profitant des indemnités chômage et/ou du peu de fric mis de coté, le temps de se refaire une santé bien meurtrie par des années de capitalisme outrancier… et accessoirement réfléchir à comment sortir de ce cercle vicieux.

Et puis arrive le moment où on se rend compte que dans ce milieu, il y a du taff partout. PARTOUT. Du boulot pour coder, y’en a plein le net à gogo, caverne d’Ali Baba, tu peux même te permettre d’envoyer chier 90% du secteur (tenez moi, par exemple Apple, c’est catégoriquement non par pure idéologie… aaaah si, peut-être une fois en HTML5 pour un gars qui voulait que son concept vidéo-ludique pourrave tourne partout, surtout sur son i-Caca, il était drôlement content même si j’ai jamais touché d’i-Caca de ma vie. Bon assez ri, débloque le flouze maintenant).

Avec quelques années de background et un portfolio, c’est festival de recruteurs qui vous envoient des e-mails sans même chercher ou faire de prospection. Ça vient tout seul. Quel plaisir que d’envoyer chier les recruteurs que toutes ces grosses boîtes à fric ont disséminé dans chaque pays. Ils sont si mignons avec leur offres alléchantes, mais on ne m’y reprendra pas. Ooooh ça non ! Quand t’es jeune, il faut être con pour ne pas sauter sur l’occasion, mais quand tu grandis, il faut être encore plus con pour ne pas fuir au moindre truc qui y ressemble.

Bref, il n’y a pas besoin de bosser à Silicon Valley pour vivre cette expérience. Ce garçon s’est trompé d’ambition et je compatis. Mais je ne comprends pas qu’on soit codeur en 2017 sans espoir de s’en sortir. Ce n’était déjà pas le cas en 1990 et ça l’est encore moins aujourd’hui. S’il se démerde bien, dans quelques années, il ne verra aucune bonne raison d’être aussi pessimiste, et si c’est bien la passion du code qui l’anime, alors il ne trouvera plus ça chiant à mourir… normalement (ou alors c’est moi qui ne suis pas normal, dans ce cas, c’est pas plus mal, la normalité m’ennuie).

claude35 le 11/09/2017 à 05:46

Oui. En s’asseyant devant l’écran plutôt que derrière.