Jaguar a révélé avoir participé à la levée de fonds organisée par Lyft, l’un des principaux concurrents d’Uber. Un partenariat est aussi mis en place, avec notamment un volet qui concerne les voitures autonomes.

La fièvre à propos de la conduite autonome ne s’est pas emparée uniquement des constructeurs de voitures grand public : elle touche aussi les marques de luxe et de sport. La preuve avec Jaguar, qui a participé à la levée de fonds de Lyft en apportant 25 millions sur les 600 que l’entreprise véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) a réussi à lever au mois d’avril.

Mais plus important encore que l’investissement financier effectué par Jaguar dans Lyft, qui s’est fait au travers de la filiale du constructeur automobile britannique InMotion, figure un partenariat entre les deux entités « pour développer et tester les services de mobilité [de Jaguar], incluant les véhicules autonomes, et pour fournir aux conducteurs Lyft une flotte de véhicules de marques Jaguar et Land Rover ».

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Crédits : Jaguar

L’implication de Jaguar dans les projets de conduite autonome de Lyft, qui lui sera par ailleurs profitable, est la dernière manifestation en date d’une série de ralliements de sociétés gravitant autour du secteur des transports. Avec Jaguar, Lyft s’est en effet rapproché de Waymo, la filiale de Google dédiée aux voitures autonomes, à la mi-mai, puis de nuTonomy, une startup américaine, début juin.

La récente montée en puissance de Lyft sur le terrain de la conduite autonome a sans doute à voir en partie avec les déboires successifs qui ont frappé Uber, qu’il s’agisse des nombreuses affaires de harcèlement sexuel qui secouent l’entreprise depuis quelques mois, des révélations autour d’un programme d’espionnage mis en place par Uber sur les chauffeurs Lyft ou du conflit judiciaire avec Google.

Fragilité d’Uber

La vulnérabilité actuelle d’Uber, qui pourrait bien finir par perdre son dirigeant actuel, faute pour lui d’avoir réussi à redresser les barres et à enchaîner polémiques sur controverses, et qui pourrait bien voir certains de ses projets marquer un coup d’arrêt sur ordre judiciaire (le géant du VTC est attaqué par Waymo pour vol de technologie et a subi en mai un revers significatif), pourrait donc être une opportunité pour Lyft.

Reste désormais à la saisir et à en profiter. En tout cas, l’alignement des planètes est pour le moins très favorable à la firme américaine, qui avait déjà conclu en 2016 un accord avec General Motors pour tester des Chevrolet Bolt autonomes — il était alors question de constituer une flotte de taxis capables de se mouvoir seuls dans la circulation. Quant à l’idée d’un partenariat entre Lyft et Waymo, elle a émergé à l’été 2016.

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