Avec l’initiative du French Tech Visa, le gouvernement entend faciliter la venue des talents étrangers pour qu’ils puissent créer et faire prospérer des startups en France.

La France entend attirer à elle les talents de l’économie numérique. C’est dans cette optique que le gouvernement a concocté une nouvelle stratégie consistant à dérouler le tapis rouge aux entrepreneurs et aux investisseurs étrangers, dans l’espoir de les persuader de venir travailler dans l’Hexagone. Tel est en effet le but du « French Tech Visa », dont la présentation a eu lieu lundi 16 janvier.

Profitant de la tenue de la Demo Day dédiées aux startups internationales du French Tech Ticket, qui a réuni le président de la République François Hollande, le ministre de l’économie et des finances Michel Sapin, et la secrétaire d’État chargée du numérique et de l’innovation Axelle Lemaire, les autorités ont voulu faire évoluer les dispositifs précédents, à commencer par le passeport-talent qui sert à l’immigration professionnelle.

« Cette carte de séjour d’une durée maximale de quatre ans, et le cas échéant pour la famille du bénéficiaire, a pour objectif de rendre plus lisible le droit au séjour des talents que la France veut accueillir en plus grand nombre », commentait le ministère de l’Intérieur lors de la mise en place du passeport-talent. C’est sur cette base que se fonde le « French Tech Visa », qui est en outre renouvelable.

Dans le cas d’individus n’appartenant pas à l’Union européenne, trois grandes possibilités sont à disposition pour venir en France : être le fondateur d’une startup, être un employé ou être un investisseur. Dans le premier cas, le gouvernement prévoit trois façons pour accéder au French Tech Visa. Dans le deuxième, deux voies sont à disposition. Quant à la troisième, trois possibilités sont listées.

Les entrepreneurs peuvent passer par le dispositif « French Tech Ticket », les accélérateurs et les concours de startups partenaires ou bien par les centres administratifs français, que ce soit les consulats à l’étranger ou les préfectures en France. Pour le French Tech Ticket, la nouvelle édition concerne désormais dix communes à travers 41 incubateurs.

La formule est attrayante pour les étrangers. Rendez-vous compte : entre le permis de résidence et le mentorat dédié, en passant par un guichet unique pour toutes les démarches administrative et le versement de fonds pour démarrer le projet et couvrir les pertes éventuelles, on comprend pourquoi 2 700 candidatures ont d’ores et déjà été enregistrées pour la saison 2 du French Tech Ticket, selon l’Usine Digitale.

Du côté des employés, ils peuvent trouver un job dans une startup française. Celle-ci devra être préalablement approuvée par l’État dans le cadre d’un appel à candidature qui aura lieu ce printemps. Sinon, ils peuvent, s’ils sont des « talents d’exception », se tourner vers les consulats et les préfectures pour tenter leur chance. Quant aux investisseurs, il leur faut élargir leurs activités à la France, déposer une candidature ou bien travailler dans une société française de capital-risque.

D’une durée de quatre ans, le French Tech Visa peut être renouvelé et son attribution peut suivre une procédure accélérée. En outre, pour faciliter la venue en France, l’exécutif a aussi pensé aux personnes en couple : des aménagements sont prévus pour que le conjoint puisse s’installer dans l’Hexagone. Il n’y a plus qu’à sauter le pas. Et vu les candidatures déjà enregistrées, la formule devrait aussi connaître un vif succès.


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