Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Étrange : Renault s'empare d'un concurrent d'Uber en faillite

Prête à arrêter son activité, criblée de dettes et défaillante, la startup londonienne Karhoo est rachetée en dernière minute par le groupe Renault. Un drôle de choix. 

L'industrie automobile française a un retard considérable dans l'adoption et le développement des nouvelles technologies de transport. Si sur la voiture électrique et autonome, les Français restent dans la course, jusqu'à récemment, aucun géant hexagonal n'avait investi dans le ride sharing. Alors que Volkswagen a lourdement investi dans le nouveau géant du taxi Gett et que General Motors a fait de Lyft son arme, les Français devaient se réveiller.

Renault veut désormais son Uber

Ce sera finalement Renault qui prend le devant de l'industrie en tentant de sauver une startup londonienne nommée Karhoo. Achetée pour à peine 1 millions de dollars, alors qu'elle fut capitalisée à 250 millions de dollars lors de sa dernière levée de fonds, Karhoo a, depuis, brûlé en dix-huit mois l'intégralité des fonds qu'elle avait récoltés. Criblée de dettes et en procès avec ses employés, Karhoo n'a pas un bilan reluisant pour une startup qui s'imaginait affronter Uber et Gett.

Les détails de l'accord ont été révélés par TechCrunch et le média spécialisé ne cache par ailleurs pas sa surprise de voir une startup comme Karhoo être sauvée malgré son bilan médiocre. Mais pour Renault, l'opération semble être une opportunité exceptionnelle car malgré une mauvaise gestion et des retards considérables, Karhoo avait des technologies prometteuses.

D'autant que le rachat de la startup se fait à un prix ridicule : le million de dollars du Français servira d'abord à rembourser les dettes de la société et à payer les employés. Le reste servira à faire vivre la startup avec seulement 35 employés -- elle en possédait 200 -- au quotidien.

La filiale financière du constructeur français, RCI Bank and Services, a par ailleurs promis que Karhoo bénéficierait plus tard d'un investissement d'une valeur totale de 15 millions de dollars pour développer une offre et des technologies.

Gianluca De Ficchy, Directeur Général de RCI Bank and Services explique à propos de l’acquisition : « [le rachat] est apparu comme une opportunité soudaine que nous ne voulions pas manquer. L'acquisition s’est concrétisée rapidement. Nous avons rencontré des équipes très motivées. J’ai toute confiance dans le business model de Karhoo : il est novateur et s’appuie sur une plateforme technologique de premier ordre. Nous pourrons également capitaliser sur cette plateforme technologique dans le cadre de nos activités avec les marques de l’Alliance. (NDLR : Renault et Nissan) »

Enfin, en dehors des technologies et du nom de Karhoo, Renault va tout de même devoir convaincre que cette acquisition n'est pas qu'une posture pour répondre à Volkswagen et GM mais bien un investissement d'avenir. Pour cela, il faudra que l'équipe réduite de Karhoo règle les nombreux problèmes techniques de son service, mais trouve également un moyen de sortir d'un duel perdu d'avance avec Uber à Londres.