Intel annonce une entrée au capital de Here à hauteur de 15 %. Outre cette prise de participation, les deux entreprises vont coopérer sur la conduite autonome.

Ça bouge du côté de Here. Depuis que l’outil de cartographie a été cédé par Nokia en 2015 à un consortium constitué des trois constructeurs automobiles allemands que sont Audi, BMW et Daimler pour la coquette somme de 2,8 milliards d’euros, d’autres investisseurs ont fini par rejoindre son capital.

En fin d’année dernière, il y a eu par exemple l’arrivée remarquée de trois entreprises asiatiques, dont deux chinoises, pour se focaliser sur la disponibilité de Here en Chine. Ensemble, ces trois sociétés — la société de cartographie NavInfo, le géant des services Internet Tencent et la société d’investissement singapourienne GIC — ont pris une participation de 10 %.

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Aujourd’hui, c’est au tour d’Intel de faire son entrée dans le capital de Here. Le géant américain des microprocesseurs vient de révéler une prise de participation à hauteur de 15 %. Cette entrée s’accompagnera de la nomination d’un représentant d’Intel au conseil de surveillance de Here — la transaction doit être finalisée d’ici la fin du premier trimestre 2017.

Mais l’entrée d’Intel dans le capital de Here n’est qu’un aspect du rapprochement en cours entre les deux compagnies. En effet, elles ont aussi conclu un accord visant à concevoir toutes les deux une architecture pilote pour tester des mises à jour en temps réel de cartes en haute définition utiles à la conduite autonome.

Intel prendra 15 % du capital de Here

« Une représentation de notre monde réel en temps réel, en haute définition et capable de se corriger seule est essentielle pour la conduite autonome et y parvenir nécessitera des plateformes de calcul beaucoup plus puissantes et plus performantes », fait observer dans un communiqué le patron de Here, Edzard Overbeek.

Un soutien qu’Intel est capable de fournir, estime Here. Le rapprochement entre les deux sociétés doit aussi permettre d’explorer d’autres opportunités technologiques, que ce soit l’apprentissage automatique (machine learning) ou bien l’Internet des objets. Des secteurs qui intéressent de près Intel, dans la mesure où le fondeur américain se réoriente vers des marchés plus prometteurs pour compenser le recul du marché du PC.


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