Bruxelles punit les fabricants de batteries pour des ententes sur les prix
166 millions d'euros.
L'entente entre ces entreprises trouve son origine dans la hausse temporaire du prix du cobalt, une matière première utilisée dans la conception des batteries lithium-ion. À cela s'est ajouté un échange d'informations commerciales sensibles, qui ne sont pas censés se retrouver dans les mains de la concurrence. Celle-ci s'est principalement manifestée en Asie ; l'Europe a été touchée aussi, mais dans une moindre mesure.
Cette décision « envoie un signal fort aux entreprises: dès lors qu'une entente touche des consommateurs européens, la Commission ouvre une enquête, même si les réunions organisées dans le cadre de cette entente ont eu lieu en dehors de l'Europe », a commenté Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence.
Réductions et amnistie
Dans le détail, Sanyo récolte l'amende la plus salée (environ 97,1 millions d'euros). Panasonic arrive en deuxième, avec un peu moins de 38,9 millions d'euros. Sony ferme la marche avec 29,8 millions d'euros. Bruxelles précise que des mécanismes de réduction du montant des amendes ont été appliqués pour les trois fabricants, en fonction des éléments qu'ils ont fournis.
Samsung, qui était aussi dans la tourmente pour avoir participé aux ententes sur les prix et les ventes, a pu échapper à toute condamnation. En effet, la Commission a mis en place en 2006 un mécanisme qui permet de rayer la sanction prévue pour une société si celle-ci révèle une entente. Le groupe sud-coréen, en dénonçant ses rivaux, a pu ainsi éviter une amende d'un peu plus de 57,7 millions d'euros.