Vivendi poursuit son opération financière sur le studio Ubisoft et souhaite avoir un siège au conseil d’administration.

Vivendi ne relâche pas la pression sur Ubisoft. Décidée à jouer un rôle de premier plan dans les affaires de l’éditeur de jeux vidéo, à l’origine de titres comme Rayman et Assassin’s Creed, la multinationale vient d’accroître une fois encore sa participation dans son capital. C’est ce que révèle un document qu’a transmis le 29 avril le géant des médias et du divertissement à l’autorité des marchés financiers.

Le groupe appartenant à Vincent Bolloré annonce qu’il détient désormais 17,73 % du capital et 15,66 % des droits de vote d’Ubisoft. Suffisant pour qu’on lui accorde un siège au conseil d’administration. Vivendi le sait et « envisage de demander une recomposition du conseil d’administration d’Ubisoft en vue, notamment, d’y obtenir une représentation cohérente avec sa position actionnariale ».

Logo d'Ubisoft.

Logo d’Ubisoft.

Reste à savoir jusqu’où veut aller Vivendi dans son raid financier, car l’entreprise entretient un certain flou sur ses projets.

Dans sa dernière déclaration d’intention, elle déclare qu’elle n’envisage ni de déposer une offre publique ni de prendre le contrôle d’Ubisoft. Mais dans la précédente, datée du 1er mars 2016, le ton était bien différent : «Vivendi continue de souhaiter l’établissement d’une collaboration fructueuse avec Ubisoft, à défaut de quoi Vivendi n’exclut pas [d’en] prendre le contrôle  », peut-on lire dans le document.

La manœuvre financière sur Ubisoft ne constitue qu’un pan de la stratégie de Vivendi dans les jeux vidéo. En effet, la multinationale mène depuis quelques mois une double opération ciblant Ubisoft et Gameloft, l’autre éditeur de jeux vidéo fondé par la famille Guillemot. Or dans le cas de Gameloft, les choses sont allées encore plus vite, avec le déclenchement d’une OPA en février, mais contestée par le studio.


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