Pendant ce temps, les opérateurs télécoms sont aux enchères pour la 4G
Le calendrier avait été fixé au 16 novembre et les événements dramatiques de vendredi n'y ont rien changé.
Les opérateurs mobiles doivent s'affronter pour décrocher une partie des six blocs de fréquences mis en vente, dont le montant total de réserve dépasse les 2,5 milliards d’euros. En période de disette budgétaire, l'État espère prélever cet impôt indirect pour renflouer les caisses, comme ce fut le cas avec les précédentes fréquences 800 Mhz. C'est d'autant plus important dans le contexte actuel que le ministère de la Défense est officiellement le vendeur des licences, et donc le bénéficiaire des crédits.
Chaque bloc de 5 Mhz duplex est vendu avec une mise à prix de 416 millions d’euros, et des tours sont ensuite organisés pour permettre à chaque opérateur de surenchérir. Tous sont placés dans des pièces séparées qui ne permettent pas de savoir qui fait quoi.
Des fréquences 700 Mhz utilisables en 2016
« Contrairement aux enchères classiques, ce ne sont pas les opérateurs qui proposent les prix, mais l’Arcep. L’autorité de régulation a en effet fixé un prix de réserve de 416 millions d’euros par lot, lequel augmente de 5 millions d’euros par tour. A la fin de la session, chaque lot devrait ainsi augmenter de 40 millions d’euros. A raison de huit tours par jour, la valeur des fréquences augmente de 240 millions en une journée. En tout, l’Etat espère en tirer au minimum 2,5 milliards d’euros », explique Le Monde.
Grâce aux règles visant à limiter à 30 Mhz le total des fréquences de chaque opérateur, Free pourra obtenir jusqu'à 3 lots de 5 Mhz, tandis que Orange, SFR-Numericable, et Bouygues devront se contenter de deux lots maximum.
Attribuées d’ici la fin 2015, les fréquences de la bande 700 Mhz sont actuellement dédiées à la TNT. Selon le calendrier prévu par l’Arcep, elles basculeront vers la téléphonie mobile à partir du mois d’avril 2016 pour l’île de France, puis entre octobre 2017 et juin 2019 pour le reste du territoire.